Algérie

Algérie - UE : Les réformes politiques en Algérie, une opportunité historique à ne pas manquer



Algérie - UE : Les réformes politiques en Algérie, une opportunité historique à ne pas manquer
Le Parlement européen a estimé, par la voix de son représentant, M. Pier Antonio Panzeri, président de la commission des relations avec les pays du Maghreb, que le processus des réformes politiques en Algérie représente une opportunité historique "à ne pas manquer".
Le Parlement européen a estimé, par la voix de son représentant, M. Pier Antonio Panzeri, président de la commission des relations avec les pays du Maghreb, que le processus des réformes politiques en Algérie représente une opportunité historique "à ne pas manquer". "Ce processus en cours de consolidation devra témoigner de l'ouverture démocratique en Algérie et je tiens à exprimer notre soutien à ces réformes", a affirmé M. Panzeri lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de la délégation de l'Union européenne (UE) à Alger. M. Panzeri a réitéré, au terme de la visite d'une délégation du Parlement européen, l'appui de cette institution au processus de réformes politiques en Algérie, affirmant avoir décelé chez les autorités algériennes une "détermination" à mener à "bon terme" ce processus visant à "approfondir la démocratie, élargir le champ des libertés publiques et promouvoir une meilleure gouvernance à tous les niveaux". Il a relevé que la visite de la délégation du Parlement européen en Algérie s'est déroulée "dans un climat de franchise et de véritables et fructueux échanges entre les deux parties à un moment crucial dans le processus de réformes politiques".
Au cours de sa visite, la délégation parlementaire européenne a été reçue respectivement par les présidents des deux chambres du Parlement et s'est entretenue avec le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Les membres de la délégation ont rencontré également les députés de la majorité parlementaire et de l'opposition, ainsi que des représentants de syndicats, du patronat, de la société civile et des médias. Les parlementaires européens ont salué, par la même occasion, l'adoption par l'Assemblée populaire nationale (APN) de la loi sur la participation de la femme aux assemblées élues, estimant que cela contribuera "de manière très positive" à consolider la démocratie dans le pays. Ils ont estimé aussi que les associations devraient être un "interlocuteur à part entière" des autorités, considérant que leur utilité publique est "indéniable". Au sujet des prochaines élections législatives prévues en 2012, la délégation européenne a salué la "détermination des autorités algériennes pour que ce scrutin soit libre et transparent", tout en marquant la disponibilité du Parlement européen à mettre son expérience à la disposition de l'Algérie. Sur le chapitre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, les membres de la délégation parlementaire européenne ont déclaré encourager la poursuite des discussions sur l'accord de démantèlement tarifaire, afin de "trouver une solution qui reste dans le cadre de l'accord, dans les meilleurs délais". Ils ont souligné, dans ce sens, la nécessité d'un "renforcement" de la coopération entre l'Algérie et l'UE dans le cadre de la nouvelle politique européenne de voisinage. Pour ce faire, il a été convenu de l'intérêt de constituer une délégation permanente au sein du Parlement algérien pour les relations avec le Parlement européen pour la continuité du dialogue entre les deux parties. S'agissant du changement qui s'est opéré en Libye et ses répercussions sur la région du Sahel, M. Panzeri a exprimé la préoccupation du Parlement européen par rapport à ces développements, soulignant que la nouvelle situation requiert une "action commune" et un "renforcement" de la coopération régionale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme. Il a exprimé, en outre, son inquiétude quant à la prolifération d'armes lourdes à l'intérieur et en dehors de la Libye, se demandant si ces armes ne sont pas tombées entre les mains des groupes terroristes activant dans la région.
Les parlementaires européens ont souhaité, dans ce contexte, que la Libye se dote d'institutions "démocratiques et représentatives", soulignant qu'il est "primordial" que le processus en cours dans ce pays aboutisse à l'instauration d'un Etat de droit.

Ces avancées qu’il est difficile d’occulter

L’Algérie est un pays qui avance. De l’intérieur cette évolution peut ne pas apparaître avec la même clarté dont elle est perçue de l’extérieur. Pourtant, rien ne devrait nous pousser à douter de ces regards portés sur le pays par des yeux qui ne sont pas forcément complaisants à notre égard. En effet, peut-on accuser ces diplomates de duplicité lorsqu’il s’agit de donner, en off, leurs avis sur l’Algérie.
Mais il faut vraiment être frappé de cécité pour ne rien voir. Pour s’en convaincre, il suffit juste de souligner les projets livrés par au moins ces trois secteurs que sont les transports, les travaux publics et l’habitat.
Le tramway, le métro, les infrastructures routières, certes livrés partiellement, et ces nombreux programmes de logements finalisés et remis à leurs propriétaires, après qu’ils aient été laissés en souffrance pendant plusieurs années pour divers raisons, sont la preuve de cette volonté de mener à bien tous les chantiers lancés. Ce constat peut être, sans peine aucune, élargi aux autres secteurs socio-économiques. Mais cette Algérie qui avance n’est pas palpable uniquement au chapitre des réalisations matérielles.
En effet, en parallèle, il est enregistré le lancement d’un vaste chantier de réformes politiques qui, une fois achevé, redéfinira les contours politiques du pays.
Ainsi après l’adoption par le Parlement de toutes ces lois organiques qui touchent à l’exercice de l’activité politique, associative et médiatique, ce vaste chantier sera parachevé par la révision de la loi fondamentale du pays. La Constitution qui sera soumise à adoption en 2012 sera l’expression, à ne pas en douter, de cette Algérie nouvelle à laquelle aspirent les citoyens. Les observateurs étrangers qui suivent les pas accomplis par les autorités algériennes en vue de prendre en charge les aspirations des citoyens sont les premiers à reconnaître les changements intervenus. Peut-être pas au rythme que tout un chacun souhaite, tant il est légitime pour les Algériens de vouloir voir satisfaire toutes leurs aspirations sociales et politiques. Mais si cet empressement est compréhensible, il ne doit pas pour autant faire oublier que ces dernières années ont été caractérisées par une masse de projets structurants économiquement et politiquement.


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