Algérie - Tunisie Raffermir les relations bilatérales

Coopération - Le président tunisien arrivé ce dimanche matin à Alger pour une visite officielle de deux jours a été accueilli par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika.
Il s'agit de la dernière étape d'une tournée régionale de Moncef Marzouki consacrée à la relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA). La visite de Marzouki en Algérie «imprimera une dynamique» au développement de la coopération bilatérale notamment dans l'énergie, l'industrie, le commerce, les petites et moyennes entreprises, l'enseignement supérieur, la formation, le tourisme et la culture, selon une source diplomatique algérienne. Il faut savoir que l'Algérie couvre à 100% les besoins en énergie de la Tunisie. Des sociétés algériennes opèrent également en Tunisie dans les transports, l'industrie, les travaux publics, les infrastructures de base et les produits pharmaceutiques. La Tunisie compte, de son côté, 47 projets en Algérie.
Les attentes de la Tunisie envers l'Algérie sont «très importantes», a affirmé Marzouki dans une interview publiée vendredi dernier par l' APS. «Ma visite est symbolique dans la mesure où j'ai vécu avec l'Algérie dans le sang lorsque j'étais enfant. Mon père a été un activiste impliqué dans le soutien à la guerre de libération de l'Algérie (1954-1962)», a précisé Marzouki. «Il y a des attentes plus locales. Vous savez, nous passons par une très grave crise économique et sociale. Les poches de pauvreté se trouvent essentiellement dans les régions de nos frontières ouest et sud», a-t-il ajouté. Marzouki, qui s'est déplacé en Algérie «avec quelques idées de développement conjoint», regrette qu'il y ait eu «tellement» de traités entre l'Algérie et la Tunisie mais «si peu d'applications».
Le président tunisien souhaite la mise en place d'une «très forte volonté politique» pour que Algériens et Tunisiens se sentent chez eux dans les deux pays. Marzouki, un ancien opposant, a placé très haut la barre de sa tournée maghrébine, en déclarant qu'il souhaitait que cette année, succédant au printemps arabe, soit celle de «l'Union maghrébine».
Le chef d'Etat tunisien a appelé, dans ce contexte, à la promotion des cinq libertés : la liberté de circulation avec une simple carte d'identité, de travail, d'installation, de propriété, de participation aux élections municipales.