Algérie

Algérie-Tunisie, les urgences régionales



Algérie-Tunisie, les urgences régionales
La première sortie à l'étranger du nouveau Premier ministre tunisien est réservée à l'Algérie. Les déclarations de Mehdi Jomaâ traduisent en fait des préoccupations communes aux deux pays : la sécurité, la stabilité politique et l'intégration économique régionale. Dans une déclaration à la presse à son arrivée à l'aéroport d'Alger, Jomaâ a affirmé que sa visite en Algérie qui intervient après son élection à la tête de l'exécutif de son pays, «traduit la solidité des relations historiques existant entre les deux pays frères, d'autant que nous avons perçu une entraide entre les deux pays lors de toutes les épreuves». «La sécurité de l'Algérie est celle de la Tunisie, et vice-versa», a-t-il soutenu, relevant l'existence d'un important partenariat sécuritaire entre les deux pays. Jomaâ a souhaité voir les opportunités de coopération entre les deux pays s'élargir à tous les domaines, notamment économique. Il a saisi par ailleurs cette occasion pour adresser ses remerciements au président de la République, pour l'intérêt qu'il accorde au développement de la situation en Tunisie. Tous les Algériens ont suivi avec autant d'inquiétude que d'espoir, l'évolution de la situation en Tunisie et toutes les péripéties qui ont abouti à l'adoption de la nouvelle Constitution et la désignation du nouveau gouvernement non partisan. Parmi les priorités et les urgences du gouvernement de Mehdi Joumaâ, la stabilisation de la situation macroéconomique devant permettre la relance de l'activité qui stagne depuis 2011. L'Algérie peut en effet aider la Tunisie à sortir de l'?il du cyclone et à relancer sa machine économique mais l'instabilité régionale ne favorise pas l'intégration économique maghrébine. Les tensions persistantes dans les relations algéro-marocaines et la situation en Libye, constituent des freins sérieux à ce projet ambitieux qui traîne depuis plus de vingt ans. L'urgence est incontestablement, la stabilité et la sécurisation de la situation en Libye dont le chaos régnant constitue une menace pour toutes l'Afrique du Nord et la région du Sahel. La lutte commune algéro-tunisienne contre le terrorisme risque de ne pas donner tous ses fruits si les sources de ce phénomène ne sont pas taries en Libye. Ce pays où les milices armées, les groupes terroristes radicaux et les vendettas tribales empêchent les institutions de l'Etat de s'enraciner, mérite l'attention et la solidarité de tous les pays de la région afin d'y remettre de l'ordre. En attendant l'élaboration d'un plan régional de soutien à la Libye, l'Algérie et la Tunisie peuvent d'ores et déjà identifier les domaines de coopération à fructifier et à densifier, notamment le développement économique et social des zones frontalières, très vulnérables. L'intégration entre les deux pays peut commencer par l'intégration locale et la complémentarité des wilayas frontalières dans les domaines sociaux, économiques, culturels, sportifs, afin de créer une dynamique territoriale qui pourrait servir d'exemple à la dimension nationale.A. G.




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