«Je réponds chaque jour aux questions et requêtes que m’envoient les citoyens via le site internet du ministère. Je leur réponds individuellement et je demande aux services concernés de les prendre en charge. Et je ne vois pas pourquoi vous ne les recevez pas et ne répondez pas à leurs doléances?! Par la négative s’il le faut, mais répondez !». Le mot est du ministre des Travaux publics, M. Farouk Chiali.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir)
S’interrogeant ainsi devant les directeurs des travaux publics de wilaya (DTP), réunis hier au centre de presse du stade du 5 Juillet à Alger, M. Chiali a hésité sur le qualificatif à donner à l’attitude de ces collaborateurs qui sont à la tête des services déconcentrés. Avant de leur ordonner de faire de même et donner l’exemple quant à la réforme du service public.
«Nous sommes là au service du citoyen et chacun qui paie ses impôts est en droit d’avoir une réponse à ses interrogations. Si vous lui montrez de la considération, il fera de même quand vous allez lui demander, par exemple, de libérer l’emprise pour tel ou tel projet.», a-t-il souligné.
Dire désormais que les journalistes ont de la peine à toucher les responsables du secteur qui se cachent derrière la cellule de communication pour les éviter serait une vue de l’esprit. Soit! Chacun est désormais en mesure de juger sur pièce.
L’autre instruction du ministre est de pourvoir tous les postes budgétaires disponibles d’ici deux ou trois mois.
«J’ai lu hier dans la presse que 140.000 postes budgétaires dans la Fonction publique sont vacants. Quelqu’un peut m’expliquer les difficultés en ce qui concerne notre secteur?», s’est d’abord interrogé le ministre.
N’ayant pas un chiffre exact quantifiant ces postes dans le secteur des travaux publics avant de s’adresser à la presse, le ministre a ensuite déclaré qu’au moins 80% seront affectés aux maisons cantonnières, qui sont les structures qui souffrent le plus du manque des effectifs.
Renseignement pris à la pause-café, le ministre revient à la charge lors des débats pour annoncer qu’ils seront approximativement de l’ordre de 12.000 à 13.000 postes.
N’ayant toujours pas d’explications, il repose la question aux directeurs des travaux publics de wilaya. Refus des chômeurs de travailler dans les maisons cantonnières pour certains – ces établissements, chargés de l’entretien des routes, se trouvent loin des agglomérations–, et insuffisance des postes pour les plus téméraires – la norme étant d’un ouvrier pour deux km– !
«Réglez-moi d’abord cette question des postes vacants et réclamez après, d’autres postes. Il est inadmissible que des postes budgétaires existent et qui ne soient pas pourvus. Nous allons vous suivre par rapport à cela. DTP par DTP», a-t-il tranché. Bilan dans trois mois.
Notons que le regroupement des DTP, le deuxième du genre depuis l’installation de l’actuel ministre, a été consacré au bilan des programmes et des activités à décembre 2013 et le plan d’action 2014.
Il est donc à rappeler que le secteur a bénéficié de 5.000 milliards DA pour 3.500 projets depuis 1999 dont près de 1.900 milliards DA pour des projets structurants (autoroute est-ouest, pénétrantes et voies express).
A une année de la clôture du quinquennal 2010-2014, 230 projets ne sont toujours pas lancés.
«Il faut tout lancer avant la fin de 2014», a-t-il encore instruit.
L. H.
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Posté Le : 30/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: elmoudjahid.com ; texte: Lyas Hallas
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 30 décembre 2013