Algérie (Tlemcen) - Deux stations d'épuration en renfort

Le secteur des ressources en eau de la wilaya de Tlemcen sera renforcé par deux nouvelles stations de traitement des eaux usées dans les communes de Remchi et Sebdou, a-t-on appris hier auprès de la direction des ressources en eau de la wilaya. Lancés il y a plusieurs mois, les deux projets arrivent dans leur dernière phase.

La station de Remchi qui connaît un taux d'avancement des travaux de 90% va pouvoir prochainement traiter plus efficacement près de 12.000 mètres cubes/jour et assurera l'irrigation de 730 hectares. Celle de Sebdou dont le taux d'avancement des travaux a atteint 92% traitera près de 9.000 mètres cubes/jour et irriguera 548 hectares.

« Ces deux installations d'épuration vont désormais réduire la nocivité et assainir les eaux usées domestiques, les eaux industrielles et les eaux pluviales avant de les rejeter dans les milieux naturels et les cours d'eau de ces deux importantes communes qui abritent deux grands barrages, à savoir, Sekkak et Béni-Bahdel. Ces nouveaux équipements de traitement des eaux usées ont également été conçus pour faire face à la forte croissance urbaine et démographique de ces communes qui sont confrontées aux volumes résiduaires produits par les populations de ces deux grandes agglomérations», a souligné notre source.

Il faut souligner dans ce contexte que les oueds et cours d'eau de ces deux communes et d'autres localités déversent leurs eaux usées qui ne sont pas nettoyées de leurs nombreuses impuretés et polluent les milieux naturels, les retenues d'eau et les barrages.

Devant la raréfaction des pluies et l'augmentation des températures, il va falloir promouvoir l'usage rationnel des eaux usées en agriculture dans un souci de protection de la santé publique. Si l'on veut réduire la contamination des produits agricoles par des substances chimiques d'origine domestique ou industrielle (en particulier métaux lourds), l'on devra surtout opter pour le traitement de l'eau et sa salubrité microbiologique, ont insisté récemment des spécialistes lors d'une rencontre scientifique à l'Université.



par Khaled Boumediene