La salle des conférences «Abed Zine» a abrité une rencontre d'information concernant la Journée internationale de réduction (et de prévention) des catastrophes et risques majeurs, promulguée par les Nations Unies, le 13 octobre de chaque année.
L'édition 2021 est dédiée «à la coopération internationale pour les pays en développement, afin de réduire les risques de catastrophes et les pertes dues aux catastrophes».
Dans son intervention le directeur de la Protection civile a brossé un tableau récapitulatif, où il est indiqué que l'Algérie fait partie des pays à hauts risques, en matière de catastrophes naturelles ou industrielles, notamment pour ce qui est des séismes, inondations, glissements de terrains ou encore, les incendies de forêts, les risques géologiques et pollution de l'air et cours d'eau.
Depuis les années 80, les pouvoirs publics ont mis en place un plan pour la gestion des catastrophes et risques majeurs et les mesures prévues pour réduire les risques, mobilisation des moyens humains et matériels, exercices et manœuvres, plan annuel de sensibilisation , programme de formation au profit des parties intervenantes, plan de protection des villes des inondations et d'alerte précoce.
L'intervenant a aussi évoqué dans sa communication le cas de la wilaya de Tébessa qui est considérée parmi les 5 autres wilayas confrontées aux risques des inondations sachant que les risques sont le résultat d'un danger, d'une exposition et d'une vulnérabilité.
Aussi la journée est consacrée à sensibiliser les gens à la manière de prendre les mesures, afin de réduire les risques.
Chaque Journée internationale est l'occasion d'informer le public sur des thèmes liés à des enjeux tels le développement durable et la santé, entre autres. Une occasion aussi pour les pouvoirs publics et la société civile d'organiser des activités de sensibilisation et de mobilisation des ressources.
L'expérience algérienne, dans le domaine de la réduction des risques naturels ou technologiques majeurs, a débuté avant les séismes destructeurs d'El Asnam le 10 octobre 1980 et de Boumerdès le 21 mai 2003, ainsi que les inondations de Bab El-Oued du 10 novembre 2001. La politique nationale de prévention et de gestion des catastrophes s'appuie sur les institutions nationales et locales, concernant la prévention des risques et l'organisation des interventions et des secours. Le programme comprend 10 risques naturels et technologiques. Les objectifs sont le renforcement de la connaissance, l'identification et l'évaluation des risques, l'information et la sensibilisation de la population. Au niveau local, les missions de suivi et de contrôle de la mise en œuvre du programme d'action sont confiées aux autorités locales des wilayas et communes, avec l'assistance des services centraux (ministères).
Parmi les recommandations de la Conférence nationale sur la stratégie de prévention et de gestion des risques majeurs, tenue les 27 et 28 mars 2021: L'élaboration des Plans généraux des risques les plus récurrents, à savoir: les séismes, les inondations, les feux de forêts, les pandémies, les risques industriels et énergétiques ainsi que le renforcement de la formation des secouristes par la Protection civile.
Mettre au niveau de chaque commune une cellule d'information et de prévention, élaborer les Plans généraux de prévention (PGP), pour chacun des dix risques, mais aussi la mise en place d'un système national de veille et d'alerte. Pour les écoles, ajouter le thème des risques majeurs au programme de l'enseignement, augmenter les capacités hospitalières et des soins d'urgence, enfin créer une base de données nationale sur les risques majeurs et organiser la mise en commun des données.
Photo: Le séisme d'El Asnam (actuellement Chlef) du 10 octobre 1980, ajoutée par Akar Qacentina pour illustration
Ali Chabana
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Posté Le : 17/10/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ali Chabana
Source : lequotidien-oran.com du samedi 16 octobre 2021