Algérie (Souk Ahras) - La production de chêne-liège a chuté de 40% cette année

Véritable richesse naturelle locale, la production de chêne-liège a sensiblement baissé cette année dans la wilaya de Souk Ahras, apprend-on des services de la Conservation des forêts de ladite wilaya.

Le constat a été établi par le chef du service de la gestion du patrimoine forestier, Mohamed Zine, lequel a indiqué que la production de cette précieuse ressource a baissé de 40% cette année par rapport à celle de l’exercice 2020.

Ce responsable précise que 2.772 q de chêne-liège seulement ont été récoltés à la clôture de la campagne actuelle, contre 8.265 q l’an passé, ce qui représente un grave déficit, qui s’explique par plusieurs facteurs indépendants de la volonté des exploitants.

Et de citer les incendies qui ont affecté les massifs forestiers, la faible pluviométrie et les températures élevées atteignant, voire dépassant les 45°C, qui ont été enregistrées dans cette région du pays.

Évoquant les actions de valorisation se rapportant notamment au reboisement et à l'entretien des sites forestiers de Fedj Mektaâ et d'Ouled Bechiah consacrés exclusivement à cette production, M. Zine fait noter que 100 travailleurs saisonniers ont été recrutés dans la commune de Mechroha.

Le représentant de la conservation des forêts annonce qu’il est aussi prévu la production de 5.000 q de liège à travers les forêts d’Ouled Bechiah et de Fedj El-Megtaâ sur une aire de 650 ha, au titre de la campagne de récolte du liège.

“Ces actions de développement ont été entreprises afin d’atténuer l’impact sur les ressources naturelles et par-là même faire face aux changements climatiques des différents massifs forestiers de la wilaya de Souk Ahras, dont ils représentent plus de 22% de la superficie totale”, fera encore noter notre interlocuteur.

Énumérant les actions préconisées, le chef du service gestion évoque l’entretien continu d’une superficie de 500 ha de jeunes plants, la réalisation de plusieurs barrages de correction torrentielle pour essayer de limiter l'activité géomorphologique des cours d'eau de montagne d’un volume de 3.000 m3.

Rappelons à notre tour que le même programme a porté également sur l’exécution de diverses actions, dont l’aménagement d’espaces entre les chênes-lièges, notamment ceux n’ayant pas encore atteint la phase de production, outre l’ouverture des pistes, le creusage des tranchées pour protéger ces arbres contre le feu et la plantation de plusieurs espèces d'arbres.

Le couvert végétal de cette région montagneuse est riche de 43.625 ha de pin d’Alep, de 23.431 ha de chêne-liège et 21.878 ha de chêne vert, d’eucalyptus et de broussailles.



Photo: © D. R.

A. ALLIA