Algérie

Algérie - SOS: Flore et faune en détresse



Algérie -  SOS: Flore et faune en détresse




Une virée à la Marsa, ville balnéaire de la wilaya de Skikda en date du mercredi 22 août 2012.

La mer était calme, drapeau vert et fréquentation moyenne. Une bonne journée de baignade.

Par contre, beaucoup de feux dans les forêts, parcelles agricoles, décharges sauvages... tout le long du trajet entre Constantine et cette ville côtière, observés à l'aller et au retour dans l’après-midi.

Beaucoup de colonnes de fumées qui mettent à rude épreuve la flore et la faune algérienne et les projets de développement (arboriculture fruitière, ruchers, étables...).

Par endroit, certains "pseudo" fellahs pratiquent le brûlis des chaumes sans mesure préventive...et des conséquences fâcheuses qui en résulte en matière écologique et environnementale ou le nettoiement par le feu comme moyen d'entretien. Cas du jardin public de Sousse à Constantine, durant le mois de Ramadhan de cette année.

Ne suffisant pas du stress hydrique, le couvert végétal fait face aux flammes qui le rongent, le calcinent et le réduisent en cendre et les animaux qui sont obligés de fuir avec des pertes dans leur rang.

Des tableaux de désolation...par l'indifférence de l'homme, qui ne pratique plus les travaux préventifs contre le feu et qui ne le combat plus mais le provoque le plus souvent sans poursuite pénale.

C'est l'indifférence totale...et à l'automne prochain on reparlera ENCORE de l'arbre et de volontariat...et on célebrera la journée mondiale de l'Arbre, de l'Environnement et de la Biodiversité.


Par Karaali Abdelouahab
Fait à Constantine, le jeudi 23 août 2012





Aïn Defla. Pas de répit depuis l’Aïd - Les services de la Protection civile et de la Conservation des forêts de Aïn Defla n’ont connu aucun répit durant l’Aïd El Fitr en raison de plusieurs départs de feu enregistrés dans la wilaya. Une situation qui a nécessité la mobilisation d’une cinquantaine d’éléments, lesquels ont bataillé dur pour venir à bout des sinistres. Au total, ce sont plus de 300 ha de pins d’Alep et de végétation qui ont été, durant les deux jours de la fête religieuse, la proie des flammes, selon le chargé de communication auprès de la Protection civile. Les sites concernés sont localisés à Sidi Omar, El Amra et El Mayenne. Les services compétents indiquent avoir enregistré plus de 180 foyers d’incendie depuis le 1er juin. Un bilan jugé très lourd par les différentes parties, lesquelles ne cessent de tirer la sonnette d’alarme en insistant sur le fait que plus de 90% des incendies de forêt sont provoqués par l’homme. Aziza L. (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38537

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Jijel. Un week-end en feu - A Jijel, les flammes continuent de ravager le patrimoine forestier. L’alerte a été donnée dans plusieurs communes où les sapeurs-pompiers sont intervenus pour tenter de circonscrire les foyers d’incendie. Les moyens mobilisés pour lutter contre le sinistre n’ont pas empêché les flammes de se propager à d’autres localités montagneuses. Mobilisant 110 engins et 975 agents, les opérations d’intervention se poursuivent pour tenter de venir à bout des nombreux incendies. Du début de l’été à ce jour, le bilan officiel fait état de 7220 ha partis en fumée, dont 4354 de forêts, 1662 de maquis, 1058 de broussailles et 145 d’arbres fruitiers. Pas moins de 347 foyers ont été recensés à Jijel au 22 août dernier.  Zouikri A. (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Forestier - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38536

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Béjaïa. Un quotidien brûlant - A Béjaïa, des massifs forestiers sont pris entre deux feux : le feu des bombardements et celui, tout aussi ravageur, de forêt dont on rend coupable la canicule. Après les incendies de forêt, qui continuent de causer d’incommensurables dégâts, les forêts parcourant les territoires d’Adekar et de Toudja, à l’ouest de la wilaya de Béjaïa, ont été, ce week-end, le théâtre aussi d’une opération de pilonnage qui ponctue le long stationnement militaire dans la région, rapportent des sources locales. Plusieurs hélicoptères ont même décollé dans la mi-journée d’hier du tarmac de l’aéroport Abane Ramdane, avons-nous constaté, vraisemblablement vers cette destination, où ce n’est pas la première fois que des opérations du genre sont signalées, parfois amplifiées, mais sans révéler le moindre bilan. Les éternelles cibles sont les positionnements de groupes terroristes dont on soupçonne, depuis fort longtemps, la présence dans la région de leurs sinistres chefs et que les flammes ne délogent toujours pas. Les populations locales qui se sont accommodées de ces ratissages, qui vont jusqu’aux forêts de Taourirt Ighil, Tifra et Akfadou, vivent ces dernières semaines un quotidien particulièrement brûlant. Ce qui vient d’ailleurs de faire réagir le président de l’APW qui considère, dans un communiqué de presse, que «décidemment, le feu est le joueur le plus cité dans le ring du dramatique quotidien de la population». «Les feux de forêt à Béjaïa seraient comme un programme annuel d’embrasement», écrit Hamid Ferhat. Jusqu’à ce week-end, les feux ont fait perdre à Béjaïa presque le tiers de son couvert végétal. Quelque 7000 ha ont été ravagés par les flammes depuis le début de l’année, selon le tout dernier bilan de la Conservation des forêts, soit trois fois plus que le triste bilan de 2010. Le P/APW, qui souligne une «redondance plus que jamais inquiétante», s’interroge sur ce «que pourrait-on dire de cette apparence méthodique qui caractérise, chaque année, l’ampleur des ravages, tant sur les surfaces cultivées que sur les surfaces forestières». Kamel Medjdoub (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38535

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Selon la Conservation des forêts de Khenchela: «La wilaya n’a jamais enregistré autant de foyers d’incendie» - La wilaya de Khenchela fait face depuis le début de l’été à une situation inextricable. Plusieurs incendies ont, en effet, été enregistrés cet été dans les commune de Aïn Mimoun et Tamza causant la perte de plus de 450 ha de forêt. Depuis juin dernier, la wilaya a enregistré 34 foyers de feux de forêt, ayant ravagé plus de 1900 ha entre forêt, maquis et broussailles. Depuis le 4 août, les incendies, circonscrits à 90% dans les localités de Hammam Essalhine, Beni Melloul et Bouhmama, ont ravagé 1200 ha de forêt. Selon les responsables de la Conservation des forêts, «la wilaya n’a jamais enregistré autant de foyers d’incendie». Questionné sur les difficultés de circonscrire l’incendie de Bouhmama, Aiouadj Mohamed, responsable à la Conservation des forêts, répond : «Ces incendies sont partis de plusieurs foyers avec une grande vitesse de propagation, ce qui a rendu la tâche difficile aux éléments de la Protection civile et de la Conservation des forêts.» Selon lui, le facteur humain est la cause principale de ces incendies. En période de sécheresse, il suffit d’une imprudence (cigarette, barbecue...) pour enflammer les environs. D’autres incendies sont volontaires, causés par des criminels. Si la négligence est à la base de la majorité des feux, les actes criminels et la pyromanie restent des réalités encore mal comprises. Et ce, malgré les campagnes de prévention et de sensibilisation menées par le biais des médias et dans les mosquées depuis le début de la saison estivale. Selon des sources sécuritaires, des enquêtes menées à ce propos montrent que les feux de forêt sont causés par l’homme, de manière volontaire ou involontaire, et favorisés par la canicule. Des personnes de différents milieux questionnés à ce propos ont des avis partagés. Pour certains, la négligence de l’homme y est pour beaucoup, pour d’autres ce sont des actes volontaires du lobby du foncier voulant rogner des terres aux forêts et des commerçants en bois. Pour les spécialistes, afin d’éviter les risques de feux de forêt, il faudrait une stratégie portant sur la protection du patrimoine forestier, la résorption des causes d’incendie et l’aménagement de la forêt, entre autres débroussaillage, ouverture de pistes, interdiction de construire sur certaines zones, élaboration et mise en place de plans de secours…  Kaltoum Rabia (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38534

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Il leur faudra des années pour se régénérer: Des forêts entières brûlent à l’ouest du pays - A Chlef, les services des forêts ont déposé plusieurs plaintes contre X suite aux incendies qui ont anéanti plus de 3000 hectares de pins d’Alep et de chênes-lièges sur le littoral ouest de la wilaya, indique la Conservation des forêts. Selon des spécialistes, le facteur humain est l’élément principal dans le déclenchement des feux. Les vents chauds et secs, qui favorisent la propagation des flammes, constituent, quant à eux, des facteurs aggravants. Sidi Bel Abbès est la wilaya la plus touchée par les incendies. Quelque 3900 hectares de forêt ont été ravagés. Le conservateur des forêts souligne, à ce propos, que nonobstant la canicule, «tout incendie peut relever d’un acte criminel». Il a également indiqué que les enquêtes diligentées dans ce contexte ont révélé que deux feux de forêt ont pour origine l’inobservation des consignes de sécurité dont se sont rendus coupables les conducteurs d’une moissonneuse-batteuse et d’un tracteur pendant la récolte céréalière. A Tlemcen, jamais la wilaya n’a jamais autant été touchée par les incendies de forêt. La Conservation des forêts fait état de 693 hectares d’arbres fruitiers, de broussailles et de forêt détruits, cet été, par 33 feux que les officiels n’expliquent pas ou le font mal. Bien entendu, la canicule a bon dos, mais beaucoup de citoyens s’interrogent sur les véritables causes de cette tragédie, parce que c’en est une. Certains n’hésiteront pas à accuser, à demi-mot, carrément des responsables dont on ignore le niveau de fonction à l’échelle étatique. «Ces feux ont été allumés volontairement, sinon comment expliquer que les incendies n’ont été déclarés que dans les maquis denses de Terny, Beni Snouss, Honaïne, El Ourit ?», s’intérogent des citoyens. Les dégâts sont si importants qu’il faudrait des années pour que ces forêts se régénèrent. A Mostaganem, rares sont les massifs forestiers qui ont été épargnés par les incendies. La canicule qui sévit depuis plusieurs semaines n’a jamais été observée dans la région depuis au moins un demi-siècle. La plupart des débuts d’incendie signalés sont le fait d’inattention de la part des passants ou des promeneurs qui ne respectent pas les consignes de sécurité. Ce fut hélas le cas il y a de cela trois années, lors de l’incendie de la forêt surplombant Aïn Nouissy. Ne bénéficiant d’aucune protection, cette forêt a brûlé probablement du fait des promeneurs ayant jeté par inadvertance un mégot. L’absence de bandes pare-feu a également participé à l’extension de l’incendie. Défavorisée par une topographie très accidentée, contrairement aux autres massifs de la région, cette forêt n’avait pas bénéficié de l’ouverture de pistes d’accès, ce qui a grandement gêné la progression des équipes de la Protection civile et des services forestiers. A Aïn Témouchent pas moins de 15 foyers d’incendie ont été dénombrés cet été. Ils ont emporté près de 74 ha de forêt de pins d’Alep sur un total de 139 ha de couvert végétal. Le plus destructeur a eu lieu à la mi-juillet, quand 104 ha sont partis en fumée sur le massif forestier de Sassel. Cependant, la forêt de Sassel étant naturelle, elle va se régénérer sans besoin de replantation comme elle l’a déjà fait lorsqu’elle avait perdu 900 ha en 1994 en raison de la lutte antiterroriste. Jusqu’il y a quelques années, avant que des postes de vigie ne soient installés pour les en dissuader, ce sont des bergers qui brûlaient le maquis pour favoriser le régénérescence du couvert végétal. L’année suivante, ce sont de jeunes pousses qui apparaissent, constituant un plus tendre aliment que les habituels branchages et feuillages. Ainsi, dans un seul des 15 cas dénombrés, la cause a été identifiée. A Mascara, la Protection civile signale l’incendie d’une superficie de 25 hectares de la forêt de Guetarnia (commune de Bou Hanifia). Selon un officier de la Protection civile, «il est difficile d’établir l’origine des départs de feu». Pour ce dernier, «les enquêtes menées par les différents services dont la Conservation des forêts et la gendarmerie ont établi que les incendies sont dus à la canicule et à l’absence des opérations d’entretien des sites». A. Y., M. H., C. B., Y. A., M. K. et A. S. (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38533

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Alors que des pyromanes ont été identifiés à l’est: 70 familles évacuées à El Tarf - Quelque 70 familles habitant dans les zones rurales relevant de la daïra de Bouhadjar, dans la wilaya d’El Tarf, ont été évacuées hier après que le feu eut complètement ravagé leurs habitations et dévasté leurs récoltes, selon des agriculteurs de cette région. Les dégâts sont importants à El Tarf, les feux de forêt ayant détruit pas moins de 830 ha de couvert végétal dont 300 ha de pins et de chênes-lièges. Les forêts les plus touchées sont celles de Bouhadjar, Aïn Kerma, Hammam Beni Salah et Ouled Zitouna. Les sapeurs-pompiers ont réussi tout de même à maîtriser près de 200 foyers d’incendie, alors que les autres zones demeurent actuellement inaccessibles, en l’absence de pistes pour accéder aux foyers des feux. Ce qui semble être un handicap important, relèvent des sources proches de la Conservation des forêts. Cette situation a été dénoncée dans plusieurs wilayas, notamment à Annaba et El Tarf. Pour cette dernière, en proie actuellement à une centaine de départs de feu, un projet d’ouverture de 180 km de pistes a été annulé fin 2011 par la Conservation des forêts de la wilaya. Idem pour la wilaya de Annaba qui a perdu près de 650 ha et où plusieurs pistes menant vers des foyers d’incendies sont toujours impraticables malgré la disponibilité d’enveloppes financières. Hier, un important feu s’est déclaré à quelques encablures de la caserne militaire de Bouzizi (Séraïdi) et dans les zones urbaines de Bouhdid, Boughantas, Ben Otmane de Annaba et Kharaza de la commune d’El Bouni. «La mise à feu n’est pas exclue.» Le mot est lâché par un officier de la Protection civile en pleine intervention au lieudit le mausolée de Ben Otmane, en plein milieu du mont de l’Edough, à Annaba. Pour ce sapeur-pompier, il est pratiquement impossible de voir le feu se déclarer à nouveau une fois éteint, car après l’intervention des agents de la Protection civile, le lieu reste en observation plusieurs heures après son rafraîchissement. «Des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de ce crime contre la nature», révèlent par ailleurs des sources sécuritaires locales. Dans la wilaya de Constantine, où plus de 700 ha de forêt ont été ravagés par les flammes en deux mois et demi, Kheirddine Saighi, chef de service à la Conservation des forêts, nous dit que les causes de ces incendies sont multiples, mais la plupart sont d’origine humaine, surtout dans les régions exploitées comme pâturages. Ces feux prennent vite dans ces conditions climatiques, avec la chaleur et des vents violents qui attisent les flammes. Pour sa part, M. Tafer, chargé de communication à la direction de la Protection civile, explique que la non-application des mesures de prévention augmente le risque d’incendie : «Il n’y a pas de conditions de sécurité prises de la part des directions responsables des opérations de désherbage dans les lieux urbains comme l’APC, la DTP, et il y a aussi l’incivisme des citoyens à l’égard de la protection de l’environnement et de la lutte contre les feux de forêt.» L’intervention des sapeurs-pompiers se poursuit toujours. Dans la wilaya de Guelma, ce sont plus de 220 ha d’arbres fruitiers et de broussailles qui sont partis en fumée suite aux incendies qui ravagent depuis dimanche dernier le massif forestier de Beni Salah, d’après un bilan de la Protection civile. Pour circonscrire cet important feu, dont l’origine serait humaine, la wilaya de Guelma a fait appel à la colonne mobile de la Protection civile de Annaba. Cette dernière, qui compte plus de 90 éléments, se bat encore contre le feu pour venir à bout des flammes et protéger la forêt de Beni Salah qui s’étend sur 2000 ha et abrite une flore diversifiée et une faune rare. A Souk Ahras, les feux de forêt survenus en juillet et août ont eu des effets ravageurs sur la faune et la flore ; ils ont engendré le décès de trois personnes et des dégâts matériels considérables. La direction des forêts, la Chambre d’agriculture, le représentant de la coopérative agricole de la wilaya et les citoyens que nous avons questionnés à ce sujet sont unanimes quant à la responsabilité de certains éleveurs de bétail, apiculteurs, défricheurs et entrepreneurs qui utilisent le bois des arbres comme étais. Trois pyromanes ont été identifiés à l’Est, dont un a été arrêté dans la région de Bougous, commune d’El Kala. Un autre incendiaire a été également identifié dans la localité de Ourida, à Souk Ahras, à la faveur de témoignages d’une dizaine de paysans qui ont déclaré l’avoir vu accomplir sa sale besogne.  Les desseins inavoués des pyromanes Pour quelle raison les pyromanes mettent-ils le feu aux forêts ? A cette question, un ex-haut officier de la Protection civile répond : «Le manque de foncier et l’élevage bovin sont, entre autres, les raisons qui poussent des gens cupides à commettre ce crime contre la nature.» Et d’ajouter : «Après l’incendie et la disparition des arbres, le terrain devient exploitable. Il sert à une extension pour l’élevage bovin et pourquoi pas à la construction en dur. Dans cette sale besogne, il y a plusieurs complices de l’administration qui les assistent jusqu’à l’acquisition officielle de ces terres.» «Durant les années de terrorisme, poursuit-il, les gens ont fui la forêt et la nature a repris ses droits. Aussitôt la situation sécuritaire s’est améliorée, la cupidité humaine a resurgi pour réclamer ce qui ne lui revient pas de droit.» M.-F. G. Oum El Bouaghi. Coupes illicites d’arbres : Une superficie totale de 321 hectares de forêts a été ravagée par les feux dans la wilaya d’Oum el Bouaghi, depuis le début de l’été, ont indiqué jeudi les services de la Conservation des forêts de cette wilaya. Sur cette superficie globale, 198 hectares sont constitués de forêts de pin d’Alep et de chêne vert et 122 hectares de maquis et de broussailles, a-t-on précisé de même source. Outre la canicule, le facteur humain demeure la cause principale des départs de feu, a-t-on encore souligné à la Conservation des forêts, ajoutant que les coupes illicites d’arbres constituent également un facteur important dans le déclenchement des incendies. Les surfaces forestières s’étendent dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, sur 79.000 hectares peuplés majoritairement de pin d’Alep et de chêne vert, en plus d’autres espèces minoritaires ainsi que de maquis et de broussailles. APS / M.-F. G., Ratiba B. et A. Djafri (El Watan.com du samedi 25 août 2012)
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38532

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80% des incendies sont d’origine humaine: L’impuissance face aux feux de forêt - Aucune enquête n’a été diligentée officiellement pour débusquer d’éventuels pyromanes. Des citoyens sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère après les incendies qui ont ravagé leurs champs. Depuis le début de l’été, la wilaya de Tizi Ouzou a perdu 4825 ha de son couvert végétal, selon les services de la Conservation des forêts. Un coup dur pour la culture arboricole étant donné que pas moins de 40 000 arbres fruitiers, dont 36 000 oliviers, sont partis en fumée. Que ce soit par accident, par négligence ou volontairement, les incendies sont à 80% d’origine humaine, s’accordent à dire les agents de la Protection civile et les gardes forestiers. Généralement, les départs de feu, signalés aux abords des routes, sont causés par les activités agricoles telles que le défrichement et l’incinération de végétaux. Néanmoins, aucune enquête n’a été engagée officiellement pour débusquer d’éventuels pyromanes. Cependant, certaines voix n’hésitent pas à pointer du doigt l’armée qui, au nom de la lutte antiterroriste, brûlerait des pans entiers de forêt pour permettre une plus grande visibilité à ses troupes dans les maquis denses de la région. Ainsi, les citoyens de la commune d’Aït Yahia Moussa, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, sont descendus dans la rue, le 10 août dernier, pour exprimer leur colère après les incendies qui ont ravagé une partie de leurs champs. Les manifestants ont accusé les soldats de l’ANP, qui auraient été vus en train de mettre le feu au sous-bois. outefois, on apprend des services de sécurité et des habitants des zones rurales que même les terroristes s’adonnent au même «exercice» dès lors que l’armée est incriminée. Cela dit, le constat reste amer car avec une moyenne de dix incendies par jour, Tizi Ouzou a vécu une situation pour le moins exceptionnelle, selon les dires du conservateur des forêts de Tizi Ouzou. A Boumerdès, aucune des enquêtes enclenchées pour déterminer l’origine ou les auteurs des incendies signalés récemment dans les différentes localités de la région n’a abouti. «Ce sont des plaintes déposées contre X. Généralement, on signale aux responsables de la direction et c’est à eux de juger s’il y a lieu d’engager des poursuites ou non», explique un fonctionnaire à la Conservation des forêts. Mais certains citoyens interrogés considèrent que ces feux de forêt sont l’œuvre des services de sécurité. «Moi je crois que c’est fait exprès. Le feu s’est déclenché jeudi matin à partir des broussailles avoisinant un cantonnement militaire, avant de s’étendre vers les massifs surplombant notre village», déduit un citoyen d’Iouariachen, sur les hauteurs de Naciria. Cette version qui conforte l’idée d’incendies «volontaires» a été relayée également du côté de Timezrit. Des citoyens de cette localité rurale nous ont confié avoir aperçu des gens armés, habillés en civil, en train de mettre le feu au bord du CW151, à hauteur du lieudit Ouled Bentafat. «Des citoyens ont tenté de rattraper ces pyromanes, mais ils ont pris du recul en s’apercevant qu’ils étaient armés», relate Hamza. La Conservation des forêts de Boumerdès a enregistré 108 incendies depuis début juin ayant ravagé plus de 832 ha de forêt, de broussailles et d’arbres fruitiers. Dans la wilaya de Bouira, plus de 3700 hectares de forêt ont été incendiés depuis le 1er juin. Œuvre de pyromanes ? Feux accidentels ? Les avis divergent. Pour les populations locales, derrière ces incendies ravageurs, il devrait forcément y avoir un «Néron» endémique. Récemment, au village d’Ivehlal, commune d’Aghbalou, les feux se sont déclenchés la nuit. Il a fallu la mobilisation de tous les villages voisins pour sauver les maisons des flammes. Mais des témoins affirment qu’au moment où les gens s’affairaient à l’éteindre, un autre est parti en contrebas. D’où les soupçons sur l’origine criminelle de l’incendie. A Tikjda aussi, personne ne veut croire à la thèse d’un acte involontaire. Au Parc national du Djurdjura, on reconnaît que les feux sont volontaires, œuvres d’auteurs inconnus. La Conservation des forêts, quant à elle, estime que plusieurs facteurs peuvent être en cause, affirmant qu’une enquête est en cours pour les déterminer. Au niveau de la Gendarmerie nationale, personne n’était disponible pour répondre à nos questions. La Protection civile, elle, dit que son rôle se résume à l’extinction des feux. N. Douici, R. Koubabi et A. Cherarak (El Watan.com du samedi 25 août 2012).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

26/08/2012 - 38530

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