Des conducteurs de train de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) ont entamé hier une grève perturbant le transport ferroviaire à Alger.
Une source proche de l’entreprise nous a confirmé cette information, précisant toutefois qu’il «s’agit uniquement des conducteurs du dépôt d’Alger. Constantine, Oran et Annaba n’ont pas été touchés. La direction n’a pas été saisie officiellement de cette grève, ni d’aucune plateforme de revendications».
Les navettes Alger-Thénia et Alger-El Affroun étaient immobilisées depuis le matin, suscitant un mécontentement général des clients, pris de court, qui ont été obligés de recourir aux autres moyens de transport pour rejoindre leurs lieux de travail et établissements éducatifs et universitaires.
La progression annuelle du transport des passagers sur le réseau de la banlieue algéroise continue d’engranger des parts de marché compte tenu des services adaptés aux besoins spécifiques d’une clientèle constituée en grande majorité de voyageurs contractuels, d’étudiants, de corps constitués et de travailleurs. Les cheminots revendiquent toujours la révision de classification des postes, mot d’ordre de cette énième grève.
«Cela concerne 12.500 cheminots, malheureusement cette catégorie de conducteurs veut se distinguer par rapport au reste du personnel. Nous sommes en contact avec la Fédération, on a travaillé ensemble, on a mis en place des protocoles d’accord et lancé des études ; on est en train de régulariser le personnel et de revoir le déroulement de carrière. Avec la Fédération, on avance objectivement et correctement. Malheureusement, les conducteurs de train se sentent lésés et jusqu’à maintenant, on n’a reçu aucune revendication officielle», a déclaré Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF.
Par ailleurs, selon une dépêche de l’APS, «le trafic ferroviaire a été totalement interrompu à Béjaïa en raison d’une grève décrétée par les mécaniciens de la Société nationale de transport ferroviaire et quelques agents roulants, exigeant la valorisation de leur plan de carrière», citant la chef de gare de Béjaïa. Cette grève a valu l’arrêt de quatre trains de voyageurs et deux navettes reliant Béjaïa à Beni Mansour, à l’extrémité ouest de la wilaya, deux autorails et deux trains de marchandises.
L’impact de cette journée de protestation n’a pas été chiffré mais, d’ores et déjà, d’aucuns parlent d’un manque à gagner très important qui vient alourdir le nombre de journées perdues durant l’année 2016 à cause d’accidents matériels et d’obstruction récurrente de la voie ferrée par des riverains réclamant l’amélioration de leur cadre de vie et qui font du blocage du trafic ferroviaire un moyen privilégié de pression.
Kamel Benelkadi
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Posté Le : 07/12/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: tsa-algerie.com ; texte: Kamel Benelkadi