Smaïl Lalmas, économiste et activiste politique, a dénoncé, hier, le traitement réservé au président du groupe Cevital, Issad Rebrab.
“Pour son âge et au nom de la présomption d’innocence au moins, il aurait pu bénéficier d’un meilleur traitement. Il n’était pas en fuite et s’est rendu de son plein gré à la brigade de la gendarmerie. Il faut le protéger comme on doit protéger tous les innocents”, estime Smaïl Lalmas, invité du Forum de Liberté, dans sa nouvelle édition d’hier.
Cette arrestation suscite en tout cas plusieurs questions, dont celle de sa proportionnalité par rapport au reproche qui pèserait sur Issad Rebrab. Ce dernier “doit répondre aux faits qui lui sont reprochés, mais il ne faut pas en faire une cible”, a indiqué l’invité de Liberté. Issad Rebrab “ne doit pas subir un traitement arbitraire et discriminatoire”, a-t-il souligné.
“Il ne faut pas non plus en faire un moyen de division et un alibi pour affaiblir cette révolution des Algériens”, a indiqué Smaïl Lalmas, qui s’est illustré ces dernières semaines par ses positions politiques, très en phase avec les revendications du peuple algérien qui, depuis dix semaines, manifeste sans relâche aux fins d’en finir avec le clan des Bouteflika et offrir au pays un meilleur avenir.
Pour Smaïl Lalmas, la mise sous mandat de dépôt du président du groupe Cevital ne pourra jamais être cette carte qui pourra diviser les Algériens.
"Il faut que nous restions unis car la révolution est venue pour nous unir, non pas pour nous diviser”, pense-t-il, croyant dur comme fer que cette carte du régionalisme n’est plus capable de tuer cet élan de patriotisme et ces ambitions pour une meilleure Algérie qui animent les foules depuis le 22 février dernier.
“Je suis désolé pour Issad Rebrab et pour tous les innocents”, regrette Smaïl Lalmas.
Il faut par-dessus tout, selon lui, protéger le groupe Cevital qui, de par sa contribution à la fiscalité, les emplois qu’il crée et les projets réalisés et d’autres en attente de réalisation, est un patrimoine qui appartient à l’économie et à la société algérienne. Le groupe Cevital est le premier exportateur hors hydrocarbures et le deuxième exportateur algérien après Sonatrach.
Smaïl Lalmas appelle à cesser ce traitement disproportionné réservé à l’arrestation d’Issad Rebrab, car de nature à nuire au groupe Cevital et à sa réputation et à inquiéter, par là même, ses clients et ses partenaires ainsi que les milliers de familles qui se nourrissent grâce aux emplois qu’il offre.
Pour rappel, Issad Rebrab s’est rendu à deux reprises à la brigade spécialisée de la Gendarmerie nationale, à l’issue desquelles il a été entendu par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction. Le président du groupe Cevital est envoyé en prison sur la base d’un simple soupçon de “surfacturation et de fausse déclaration”, impliquant l’importation de la machine EvCon, un prototype unique au monde, une affaire pourtant jugée en faveur de Cevital par le tribunal de Boudouaou (Boumerdès).
Ali Titouche
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/04/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ali Titouche
Source : liberte-algerie.com du jeudi 25 avril 2019