Reconnu comme étant un gisement de postes d’emploi, le secteur de l’agriculture pourrait, à lui seul, donner l’opportunité à de nombreux, sinon une grande majorité de jeunes sans emploi, du sud du pays de devenir exploitant agricole pour peu qu’ils soient accompagnés comme il se doit pour atteindre leur objectif.
Certes, il a été question ces derniers jours de donner la priorité aux jeunes du Sud pour l’accès au foncier agricole mais ça ne saurait suffire si, au préalable, les jeunes bénéficiaires de concessions agricoles ne bénéficient pas d’une part d’un véritable accompagnement par les vulgarisateurs et que, d’autre part, les nouvelles exploitations ne disposent pas de routes d’accès et autres commodités.
Dans cet ordre d’idée, il est utile de rappeler que la question de l’accompagnement technique vient de connaître un début de réponse. Les ministères, de l’Agriculture et du Développement rural et des Ressources en eau, ont, en effet, convenu que les jeunes bénéficiaires de contrat de concession pour la création d’exploitations agricoles dans le sud du pays jouiront d’un accompagnement commun et coordonné entre les administrations relevant des secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique depuis le lancement du projet jusqu’à la phase de production.
Mais concernant les commodités nécessaires et utiles afin que les nouvelles exploitations puissent d’une part se développer et d’autre part s’inscrire dans la durée, il y a tout lieu de croire que c’est là un volet qui n’a pas été pris en charge ou bien sous-estimé.
Dès lors il ne s’agit pas d’annoncer à grandes pompes que des contrats de concession seront octroyés pour l’exploitation de plus de 350.000 ha dans les régions du sud du pays pour la période 2013-2014 et dont les jeunes chômeurs autochtones seront prioritaires, mais il aurait été préférable de réunir tous les paramètres et mécanismes qui permettraient à la fois de créer de l’emploi et de booster la production agricole.
En d’autres termes, l’approche actuelle qui consiste à vouloir diminuer le chômage en misant uniquement sur l’octroi de concessions risque de ne pas donner les résultats escomptés.
Si on veut relancer l’agriculture dans le Sud tout en absorbant le chômage, il faudrait assurer les accompagnements: financier, technique et logistique des nouvelles exploitations qui doivent être plus accessible et moins long à être accordés.
Ce que d’ailleurs a reconnu le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors de sa visite de travail qu’il a effectuée, jeudi dernier, à Tamanrasset. Devant cette lacune le ministre a demandé aux responsables locaux et, notamment, à ceux chargés du dossier chômage des jeunes, sur la nécessité de veiller à hâter le financement des projets dans le cadre des mécanismes de soutien à l’emploi des jeunes.
En bref, il a demandé aux responsables locaux d’éviter les approches superficielles dans le traitement de la question de l’emploi.
Des mesures ont, certes, été prises à l’adresse des jeunes désireux de créer des exploitations agricoles, mais leur mise en place n’est pas rapide, ce que d’ailleurs les chômeurs dénoncent, d’autant plus que des parcelles destinées à la concession agricole sont identifiées…
Mais uniquement sur le papier alors que tout devrait s’accélérer afin de donner rapidement aux jeunes qui ont décidé de mettre en valeur des terres nues les moyens de concrétiser leurs projets.
Ziad Abdelhadi
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Posté Le : 07/04/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Ziad Abdelhadi du samedi 6 avril 2013
Source : latribune-online.com