Algérie (Saïda) - La production du miel à la traîne

La production de miel dans la wilaya de Saïda est en net recul ces dernières années, et tout porte à croire que les aléas du climat, notamment les très faibles précipitations de pluies, en sont les principales causes.

Conséquence directe: les chalands, à Saïda, éprouvent de grandes difficultés pour se dégoter un pot de miel pur, utilisé pour des soins appropriés, et vivement recommandé pour soigner certaines maladies.

Selon Fezza Mohamed, représentant de l’apiculture dans la chambre d’agriculture de la wilaya de Saaïda, «cela fait plus de 5 ans que la production est en forte baisse. Nous sommes contraints de recourir à la transhumance pour sauver les ruches, on se déplace, en groupes de 3 à 4 apiculteurs dans les régions de Béchar, Naâma et El Bayadh. Cela est coûteux, il y a les frais de transport, le choix des terres appropriées pour déposer nos ruches, trouver un bon gardien et après cela, certains diront que le miel est cher. Mais ils ne savent pas ce qui se trame dans les coulisses.»

Notre source nous apprend qu’il y a 700 apiculteurs au niveau de la wilaya, mais en réalité, «il en existe à peine une vingtaine qui sont véritablement actifs, dynamiques».

«On estime que la wilaya dispose de 7.000 ruches. Nous n’avons pas de local. Nous avons écrit à l’APC de Saïda, et on attend encore».

«D’un autre coté, dira-t-il encore, la Direction des forêts nous a promis des terres. Nous avons entamé des procédures pour prévoir un salon du miel afin de faire connaître nos produits et vendre nos produits.»

En guise de conclusion, notre interlocuteur dira: «Notre principal souci est de lutter contre la vente de miel frelaté. Il est quasiment impossible de reconnaître le miel pur d’un miel édulcoré. Le seul moyen est l’acquisition d’un laboratoire d’analyse dénommé: "ISO 9000"».



Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration

Sid Ahmed