Algérie - Said Saadi: «C’est Ouyahia qui est derrière les poubelles partout en Kabylie»

Convié par l’Association de Culture Berbère (ACB) pour une rencontre littéraire à Paris sous le thème «l’émigration dans la construction identitaire. Chérif Kheddam: un cas singulier.», Said Saadi, ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et l’un des initiateurs du printemps berbère de 1980, n’a pas pu s’empêcher de rappeler le blocage du projet écologique financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) destiné à la Kabylie.

Said Saadi a rappelé que son ancienne formation politique, le RCD en l’occurrence, qui a «arraché le financement du projet environnemental» qui consiste en la collecte des déchets ménagères et en la réalisation des centres d’enfouissement techniques , à «hauteur de plusieurs millions de dollars et dont la formation était ce qui nous intéresse le plus» dit-il, était acharnée sur l’ancien ministre Zerhouni, alors que «C’est Ouyahia qui était derrière le blocage du projet» a t-il dit.

L’auteur du livre «Chérif Kheddam. Abrid iggunin. Le chemin du devoir”», n’a pas hésité à incomber la responsabilité de la situation chaotique que vit la Kabylie en matière d’écologie «devenue une poubelle à ciel ouvert», à l’actuel premier ministre Ahmed Ouyahia.

Par ailleurs, Said Saadi s’est attardé sur le rôle qu’a joué l’immigration dans l’évolution du mouvement national pendant la colonisation et dans le combat pour la démocratie et l’amazighité après l’indépendance, avant de s’adonner à une analyse du rôle qu’elle peut accomplir dans l’avenir et les stratégies qui peuvent faire optimiser son apport pour le pays.

La conférence du Dr. Said Saadi a été clôturé par un débat et une vente-dédicace de son livre «Chérif Kheddam. Abrid iggunin. Le chemin du devoir».


Khaled Bel