Algérie

Algérie (Relizane) - Les agriculteurs entament la campagne de la tomate industrielle


Algérie (Relizane) - Les agriculteurs entament la campagne de la tomate industrielle


Avec une superficie agricole avoisinant les 297.387 ha, dont 281.875 ha de SAU, soit 57,8% de la superficie totale de la wilaya regroupant plus de 20.000 agriculteurs et 3 barrages, Relizane est parmi les dix wilayas productrices de tomate industrielle (50% de la production nationale), de pomme de terre et de sa semence. Elle alimente plusieurs wilayas du centre et de l’ouest du pays, en tomate et en miel.

La campagne de la tomate industrielle qui commence d'habitude le 10 juillet de chaque année, débutera, cette année, 11 jours avant cette date, soit le 28 juin, sur insistance des agriculteurs, durement éprouvés par le mildiou, maladie qui a eu raison d'environ 500 ha, dans les plaines de Mazouna, Sidi M’hamed Benali, Djdjouia, Hmadna, Belacel, et Yellel. Les agriculteurs ayant effectué des traitements ont permis de réduire drastiquement les pertes.

Contactés, des membres de la filière tomate ont indiqué avoir fait le tour des conserveries pour entamer cette campagne plutôt que prévu, car la tomate est arrivée à maturité dans de nombreux lieux de culture. Les surfaces consacrées à cette culture ont été revues à la baisse. Les pertes subies par les agriculteurs qui n'ont pas pu traiter leurs cultures, sachant que le coût de l'hectare traité revient à 70 millions de centimes, ont été considérables. Pour beaucoup, cet impondérable de la nature pour lequel ils ne peuvent même pas souscrire une assurance, car considéré comme non catastrophe naturelle, a ruiné certains d'entre eux.

Les membres interprofessionnels de la filière tomate ont insisté sur la promotion et le développement de cette culture, à travers l’accompagnement des agriculteurs, la prise en charge de leurs préoccupations et la collecte des données nécessaires à l’élaboration d’une feuille de route devant guider, à l’avenir, l’activité de la filière.

Et les équipements, intrants, savoir-faire et autres accompagnements sont plus que jamais requis.


Photo: © D. R.

E. Yacine