Malgré toutes les précautions et les mesures pour endiguer ces phénomènes et ces parasites qui endommagent les cultures, leurs effets se font encore ressentir chez les agriculteurs qui enregistrent encore des pertes. Il s’agit en ce moment particulièrement de la mouche des fruits qui provoque d’énormes dégâts aux récoltes.
À l’heure où le secteur de l’agriculture connaît une certaine embellie, des facteurs exogènes malheureux semblent remettre en cause les efforts d’une partie des fellahs, en butte aux menaces que représentent, selon les zones, la mouche des fruits ou les colonies de rats des champs, le mildiou et le sanglier.
Au cours de ces dernières semaines, les variations de température et les pluies ont favorisé l’apparition de phénomènes de la mouche des fruits qui sévit ces derniers jours, dont l’impact est fortement craint par les agriculteurs, telle cette mouche qui est en train de sévir dans plusieurs communes, particulièrement du côté de Benaga, d’Oued Djemaa et de Hmadna, où elle a occasionné de sérieux dégâts aux cultures.
À la suite de l’apparition de la mouche méditerranéenne des fruits sur certains vergers d’agrumes à Relizane, les services agricoles de la wilaya de Relizane invitent les exploitants agricoles à prendre les mesures préventives pour atténuer les dégâts occasionnés par cet insecte, particulièrement aux oranges et aux mandarines.
La DSA de Relizane explique qu’avec peu de moyens, notamment une bouteille dans laquelle on met du sucre, de l’eau et du vinaigre, la mouche méditerranéenne des fruits, ou Ceratitis capitata, attirée par l’odeur, se trouve piégée à l’intérieur du récipient.
Notre source d’information tient à souligner que les pertes peuvent être considérables si aucune action n’est entreprise.
À noter que cette mouche provoque également des dégâts sur les pêches, les pommes ou les figues.
Les larves de cette mouche présentes dans le fruit (une dizaine par fruit) font apparaître une tache marron à sa surface qui s’étend rapidement autour du point de piqûre. Des nécroses se forment, la pulpe devient molle et la maturation s’accélère: le fruit n’est plus consommable et chute. Une fois le fruit au sol, la croissance larvaire continue.
Pour lutter contre cet insecte ravageur, les agronomes préconisent le piégeage précoce qui permet de détecter l’émergence des adultes et d’intervenir, si nécessaire, avec des insecticides adulticides.
La mise en place d’un piégeage de masse est également pratiquée.
À signaler que la superficie totale des agrumes dans la wilaya de Relizane est estimée à plus de 4.893 ha et la superficie en rapport de production est de l’ordre de plus de 4.669 ha, selon les services agricoles de la wilaya de Relizane.
Photo: Les variations de température et les pluies ont favorisé l’apparition de la mouche des fruits. © D.R
E. Yacine
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Posté Le : 05/11/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : E. Yacine
Source : liberte-algerie.com du jeudi 4 novembre 2021