Algérie

Algérie (Région de l'Oranie) - Déficit en pluviométrie: L'agriculture au bord du sinistre



Algérie (Région de l'Oranie) - Déficit en pluviométrie: L'agriculture au bord du sinistre


Pour la troisième année consécutive, la région de l'Oranie connaît un déficit flagrant en matière de pluviométrie. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur plusieurs secteurs notamment ceux de l'hydraulique et de l'agriculture. Avec un automne marqué par un taux de précipitations quasi nul, l'inquiétude commence à gagner du terrain parmi les agriculteurs.

«La saison agricole s'annonce mauvaise à cause du manque de pluies», a indiqué M.Zeddam, secrétaire général de la chambre d'agriculture lors de son passage sur les ondes de la radio locale dans le cadre d'une émission consacrée au secteur de l'agriculture.

Ce déficit se répercutera sur l'agriculture, notamment les grandes cultures comme les céréales sachant que la campagne de labours-semailles a été lancée en septembre, «mais jusque-là nombreux sont les céréaliers qui attendent les premières pluies pour ensemencer la terre. Devant cette situation et comme première mesure un appel a été lancé à la coopérative des céréales et légumes secs (OAIC) et à l'institut technique des grandes cultures (IDGC) pour doter en semences uniquement les céréaliers spécialisés, qui respectent l'itinéraire technique et qui disposent de ressources en eau pour une irrigation d'appoint, pour sauver au moins les superficies réservées à la production des semences pour la prochaine saison, notamment à la plaine de la Mleta. Les cultures fourragères et le maïs sont aussi envisagés au niveau de la plaine de la Mleta», a ajouté le SG de la chambre d'agriculture.

L'agriculture maraîchère en pâtira aussi si la situation ne s'améliore pas. La saison 2019/2020 a été aussi marquée par un manque de pluies.

Les quantités enregistrées étaient insuffisantes, mais au début de la saison, c'est-à-dire en septembre, octobre et novembre, la pluviométrie même si elle n'était pas satisfaisante, la région a enregistré des chutes de pluie.

La saison dernière a d'ailleurs connu un grand recul dans la production. Cette dernière n'a pas dépassé 150.000 quintaux de céréales. La mauvaise répartition des pluies dans le temps a affecté gravement cette culture. A Oran la superficie arable est estimée à 86.000 hectares, dont 55.000 sont destinés aux céréales, alors que la superficie cultivée la saison dernière est de 53.000 hectares.

Toutefois à cause des conditions climatiques et des pluies nettement insuffisantes durant toute la saison hivernale, seulement 21.000 hectares de terres sont concernés par la récolte durant la période allant de juin à la fin août.

Pour faire face au manque de pluviométrie, des terres agricoles bénéficieront de l'irrigation.

Selon M. Mahamdi, chef de service de l'irrigation auprès de la direction des services agricoles, «avec une mauvaise pluviométrie le recours à l'irrigation partielle ou totale est devenu inévitable. Chaque année la superficie irriguée évolue. Toutefois on constate que l'utilisation de l'eau dans l'irrigation n'est pas rationnelle et il y a beaucoup de pertes à cause de l'utilisation de techniques d'irrigation traditionnelles».

«Cette année pas moins de 1.560 ha ont été programmés pour l'irrigation à partir des eaux traitées de la STEP d'El Kerma ou à partir des forages», a-t-il souligné.

Pour ce qui est de la plaine de Mleta, l'objectif est d'arriver à irriguer les 6.800 hectares. Il s'agit en particulier de superficies consacrées à la céréaliculture, fourrage vert, grande culture, arboriculture.



Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration du présent article

J. Boukraa


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