Le Barrage vert devrait bénéficier d’un important programme de réhabilitation. Ce rempart naturel contre la désertification a subi, au cours des dernières années, des dégradations dues à la nature mais aussi à l’action de l’homme.
Les études pour la réalisation du projet de réhabilitation du Barrage vert sont actuellement en cours de finalisation, a annoncé l’APS, reprenant une déclaration de la Direction générale des forêts.
Le Barrage vert a subi au cours des années maintes dégradations naturelles et humaines en dépit du fait qu’il représente un moyen de lutte contre l’avancée du désert.
Programme ambitieux, le Barrage vert a toutefois subi des séries d’abattages d’arbres soigneusement plantés et aussi les aléas des changements climatiques. D’où la nécessité de reprendre en main le programme et de lui donner un nouveau souffle, selon la Direction générale des forêts.
C’est au cours de l’année 2010 qu’a été lancée l’étude visant à élaborer à un plan d’action de réhabilitation. Le programme prévoit des opérations d’entretien des plantations forestières sur un espace de 1.120 ha, a déclaré à l’APS Mohamed Seghir Noual, directeur général des forêts.
Des actions seront en outre entreprises en collaboration avec la population des régions concernées en direction notamment des plantations pastorales sur une superficie de 1.347 ha. Les programmes de préservation et éventuellement de consolidation se feront, quant à eux, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, selon le directeur des forêts.
Ce dernier précisera aussi que la population bénéficiera de ce programme à travers la satisfaction de ses besoins ainsi que par l’amélioration du potentiel productif des terres.
Il citera ainsi des programmes de développement rural intégré et le système de renouveau rural.
Parmi les actions prévues, figurent la protection des parcours steppiques, la constitution et la gestion d’un potentiel alfatier de plus de 500.000 ha sous forme d’un fonds alfatier, la protection contre l’ensablement des agglomérations, des périmètres agricoles et des principales infrastructures socioéconomiques des wilayas du Sud.
Le programme permettra également la création de l’Entreprise nationale du génie rural ainsi que 9 entreprises régionales de développement forestier, précisera le même responsable à l’APS, notant la nécessité de redonner au Barrage vert sa vocation initiale, à savoir celle d’un grand rempart contre la désertification.
Ainsi et vu les contraintes notamment climatiques, les objectifs de reboisement de 3 millions d’hectares sur une bande steppique de 20 à 30 kilomètres n’ont pas été atteints. Le responsable dira aussi que le Barrage vert est une expérience pionnière en matière de mise en valeur des terres dans les régions steppiques.
Synthèse F.-Z. B.
moi je pense qu il faut donner beaucoup d importance au projet qui va etre le poumoun de l algerie et un veritable aquis pour les generations futures.
hachemi hassen - biologiste - Créteil, France
22/02/2018 - 371363
Algérie - Création de 9 entreprises régionales de développement forestier: Réhabilitation et extension du Barrage vert. Le projet de réhabilitation et d’extension du Barrage vert sera lancé dans les tout prochains jours. La création de l’Entreprise nationale de génie rural ainsi que 9 autres entreprises régionales de développement forestier sont prévues dans le programme. Pour rappel, le Barrage vert est une immense ceinture de 1200 km de long sur 20 km de large devant protéger la partie nord de l’Algérie de l’inévitable avancée du désert.De l’avis des experts et des responsables de la direction des forêts, ce rempart contre la désertisation, lancé au début des années 1970, est actuellement en état de dégradation avancée. D’après la direction générale des forêts (DGF), une étude portant sur le nouveau plan d’action pour sa réhabilitation ainsi que son extension a été lancée en 2010.
L’opération de réhabilitation portera essentiellement sur les sites qui se sont sensiblement détériorés, ainsi que sur la consolidation du patrimoine existant à travers l’entretien des plantations forestières sur 1120 ha et la mise en défens de 235 500 ha. Ce nouveau plan de réhabilitation prévoit surtout l’implication des riverains, une option écartée lors du lancement du Barrage vert dans les années 1970. Il convient de rappeler que la réalisation du Barrage vert a été décidée de manière centralisée à partir d’Alger. Une faille qui, selon des experts, a entravé sa réussite. En ce sens que la population locale, dont l’activité essentielle demeure le pastoralisme, s’est sentie spoliée de son unique richesse, à savoir l’élevage. Dans ce plan de réhabilitation, la DGF tente d’y remédier à travers des actions «réfléchies et concertées avec la population riveraine», a déclaré M. Noual, directeur général des forêts à l’APS. Les plantations pastorales sont prévues sur 1347 ha, contrairement au projet de départ basé essentiellement sur une seule essence, à savoir le pin d’Alep. Ce choix a, d’après les experts, entraîné plusieurs dysfonctionnements. Du point de vue scientifique, le pin d’Alep est sensible à l’attaque de la chenille processionnaire, un insecte qui provoque un affaiblissement important des arbres. Du point de vue socioéconomique, le manque de plantations pastorales a pénalisé les populations locales qui voyaient d’un mauvais œil ce projet de grande envergure. C’est pourquoi le programme de réhabilitation vise à concilier, d’une part les populations, d’autre part l’amélioration du potentiel productif des terres.
La problématique portant sur l’impact de l’élément humain sur le Barrage vert semble bien prise en charge cette fois-ci. Le directeur général des forêts n’écarte pas la possibilité de son extension dans la mesure du possible. A ce propos, 418 projets de proximité de développement rural intégrés, dont 232 de proximité visant la lutte contre la désertification, ont été lancés dans 215 communes et 387 localités. Le plan de réhabilitation va privilégier des programmes de développement rural intégré visant à faire participer la population.
Lancé il y a plus de 40 ans, le projet de lutte contre la désertification a toujours été entravé par les pressions climatiques. N’empêche que les initiateurs de la Grande muraille verte africaine (GMV) s’appuient sur l’expérience de l’Algérie (sa réussite et ses lacunes) dans leur projet de création d’une ceinture d’arbres de 15 km de largeur allant du Sénégal à Djibouti sur 7100 km. Par Djedjiga Rahmani (El Watan.com du samedi 3 novembre 2012).
Akar Qacentina - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie
03/11/2012 - 45135
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Posté Le : 03/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: foretnumide.com ; texte: F.-Z. B.
Source : LeSoirdAlgerie.com dusamedi 3 novembre 2012