Avec une prévalence de l’ordre de 25 % en Algérie, les infections nosocomiales constituent un véritable problème de santé publique. Même si un comité de lutte contre ce type d’infections existe, l’absence d’une stratégie est à déplorer.
Initiée par Nosoclean et plusieurs laboratoires, le VIIIe séminaire sur l’hygiène hospitalière, ayant pour thème «Les infections associées aux soins et l’évidence sur l’importance de l’hygiène des mains», a regroupé, hier à Alger de nombreux professeurs en médecine, des spécialistes en épidémiologie et en médecine préventive, des responsables du secteur de la santé.
Encore une occasion d’aborder plusieurs aspects de l'hygiène et du risque infectieux, notamment les infections nosocomiales en milieu hospitalier.
Les participants ont mis l’accent sur la nécessité de lutter contre ces infections et de les prévenir.
Ainsi, on tiendra compte de la prévention du risque infectieux, dont l'objectif est de réduire le risque de contamination, en développant les techniques de prévention et en appliquant les protocoles infirmiers.
Selon une enquête réalisée par le MSPRH, sur 38 établissements hospitaliers, on enregistre 25% d’infections nosocomiales, rappelle le Pr Djoudi du CHU Bab-El-Oued.
Cette dernière relèvera que les solutions hydroalcooliques qui devraient être disponibles dans tous les hôpitaux font défaut, notamment au CHU Bab-El-Oued.
Dans ce contexte, elle affirmera que toutes les solutions hydrolacooliques ne sont pas conformes aux normes.
Principalement, les communications seront focalisées sur le bio-nettoyage, dont le plus récurrent demeure le lavage des mains et l'utilisation de solutions hydroalcooliques, sans oublier la stérilisation des instruments.
Il semble que nombre de chirurgiens ne se conformeraient pas au protocole d’hygiène des mains.
Le Dr Lamine Atif du service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU de Blida fera part d’une expérience algérienne sur l’observance du lavage des mains, les infections manuportées étant responsables de 80% des infections nosocomiales.
Un malade sur dix est touché par une infection nosocomiale.
L’importance de favoriser la sensibilisation et de promouvoir la nécessité d’une meilleure observance et d’en pérenniser l’amélioration en Algérie a été mise en exergue.
«L’enjeu aujourd’hui, c’est la prévention», soulignera le Dr Bruno Grand Bastier, maître de conférences, responsable d’unité au CHRU de Lille.
«Il faut adopter une véritable stratégie. Nous devons disposer de beaucoup de points de repère tels que les solutions hydroalcooliques, l’hygiène des mains, l’incinération des déchets hospitaliers. Il faut investir dans la prévention, car la recherche contre les bactéries est «en panne», la production de nouveaux antibiotiques est limitée» conclut-il.
En résumé, le seul palliatif aux infections nosocomiales demeure le strict respect des règles élémentaires d’hygiène.
Wassila Z.
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Posté Le : 06/10/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Wassila Z.
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 6 octobre 2011