Algérie

Algérie Poste - Les facteurs en quête du strict minimum



Algérie Poste - Les facteurs en quête du strict minimum
Les personnes exerçant ce métier, l’un des plus beaux au monde, devraient être encouragées par toutes sortes d’avantages et gratifications, au vu de la difficulté de leur mission.

Par manque d’effectif, des facteurs n’ont pas bénéficié du congé annuel depuis plus de cinq ans. Pour les mêmes motifs, un collègue d’une ville limitrophe au chef-lieu de wilaya, n’a pas joui d’un tel droit depuis plus de 10 ans.

" C’est l’amère situation d’une catégorie d’agents d’Algérie poste."

Tels sont les premiers propos des facteurs de Sétif exténués par la charge du courrier, du travail et des mauvaises conditions d’un métier aussi noble.

«Nous sommes à bout de nerfs et de forces. Figurez-vous qu’un facteur trimballant entre 400 et 500 lettres fait quotidiennement 12 ou 14 km à pied. Qu’il pleuve ou qu’il vente nous sommes dans l’obligation d’être présents. Devenue société commerciale, Algérie Poste qui n’est plus sous la coupe de la fonction publique, est, qu’on le veuille ou non, une entreprise prospère. Malgré les résultats financiers enregistrés ces dernières années, le facteur reste le parent pauvre de l’entreprise. En plus de la tenue, d’une mobylette qui nous font défaut, notre avancement fait du surplace», précisent des facteurs qui se sont rapprochés de nos bureaux.

«On ne demande pas la lune mais le renforcement des effectifs pour non seulement prêter main forte aux facteurs en fonction, mais prendre le relais car certains collègues ne sont pas loin de la retraite. Le temps est venu der penser à la relève. Nos responsables doivent se rendre à l’évidence que le temps est venu pour renforcer le personnel et améliorer la qualité de nos prestations», diront nos interlocuteurs qui remettent sur le tapis les questions des adresses et des boîtes aux lettres, les autres casse-tête chinois de la profession.

«En plus des problèmes socioprofessionnels relevés, certains quartiers de la ville ne sont pas baptisés, ne portent donc aucun nom, ce qui rend notre mission difficile. Bon nombre d’immeubles ne disposent pas de boîtes aux lettres. Cet autre inconvénient nous complique davantage la tâche», précisent ces facteurs, dans l’attente d’une réaction salvatrice des responsables de la société, plus que jamais interpellés.

Kamel Beniaiche


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