Algérie - Revue de Presse


Pénurie de timbres fiscaux et des interrogations Après la pénurie des vignettes automobiles qui a été constatée ces dernières semaines au niveau de la wilaya d’Oran, c’est au tour d’autres timbres fiscaux de se faire de plus en plus rares dans l’ensemble des bureaux de poste. Les citoyens sont contraints de se rabattre sur les recettes des impôts pratiquement en surcharge malgré l’ouverture de nouveaux guichets pour satisfaire les besoins des citoyens, de plus en plus nombreux. A la recette des impôts de l’Hôtel des finances d’Oran, ce sont les deux guichets qui sont submergés par un va et vient incessant de citoyens qui viennent de partout. Un peu partout au niveau des recettes d’impôts, c’est le même décor. Que ce soit au niveau des recettes fiscales d’Arzew, Gdyel, Es Sénia, Béthioua ou Hassi Bounif, c’est la même influence, pratiquement les mêmes sollicitations. Il s’agit, dit-on, d’une demande spécifique pour certains quotités de timbres comme ceux de 20, 30, 100, 500, 600 et 700 DA, sollicités souvent par une corporation spécifique comme les avocats, les notaires, les huissiers ou encore de simples citoyens qui veulent se faire délivrer certains documents administratifs, comme les cartes grises, les cartes d’identités, permis de conduire etc. Pourtant, ce n’est pas l’offre qui fait défaut, comme on le laisse entendre au niveau du magasin régional des timbres fiscaux d’Oran. «Nous n’avons aucun problème de disponibilité. Nous disposons un important stock de toutes les séries, de quoi alimenter toute la demande régionale. Avant le 21 juin, nous avons invité toutes les recettes à se rapprocher de notre structure pour s’approvisionner et pour éviter toute rupture de stock. Si pénurie il y’a au niveau des bureaux de postes, il vaut mieux voire du côté des services d’Algérie Poste de la wilaya d’Oran. Au niveau des bureaux de poste d’Oran, l’ambiance est tout autre et tranche avec cette atmosphère habituelle. Certes, les guichets des CCP et mandats ne se désemplissent pas, mais de queue leu-leu point, notamment au niveau des guichets des timbres fiscaux». C’est un manque à gagner important pour le Trésor et pratiquement, c’est toute une gamme de ce produit tiré de la vente des timbres fiscaux qui risque de disparaître. Cette situation, si elle venait à durer, risque de rompre ce lien social qui existe entre la poste et ses usagers, puisque depuis plus d’un mois que ces timbres fiscaux ne sont plus disponibles au niveau des bureaux de poste de la wilaya d’Oran», signale un fonctionnaire qui explique avoir dégotté un timbre fiscale de 100 DA payé à 115 DA au niveau d’un kiosque, à proximité de la Cour d’Oran. Un kiosque à tabac, précise t-il, qui dispose d’un agrément de vente en bonne et due forme. «Avant, les services de la poste s’alimentaient auprès du receveur régional du timbre qui relève de la direction des impôts, dont la compétence est étendue à sept wilayas de l’Ouest à savoir, Oran, Aïn-Témouchent, Mascara, Sidi Bel-Abbès, Saïda, Tlemcen. Or, depuis le 13 novembre 2004, date de la signature d’une convention entre le ministère des Finances et Algérie Poste, les choses ont changé. Aujourd’hui, les services décentralisés de la poste sont ligotés par cette mesure qui les contraint à s’approvisionner auprès de leur tutelle (Algérie Poste), laquelle, à son tour, s’approvisionne auprès du receveur central du timbre», explique un cadre de l’administration fiscale. Contacté, à ce sujet, le directeur d’Algérie Poste nous prie de passer par la cellule de communication basée à Alger. En attendant, que les services centralisés d’Algérie Poste puissent pallier à ce genre de défaillance, c’est toute une demande qui n’est pas prise en charge. A moins que cette entreprise a d’autres arguments à faire valoir. Concernant cette part de marché, les arguments économiques ne manquent assurément pas. Il n’y a qu’à voir la situation des timbres fiscaux mobiles des transactions commerciales (timbres de 10.000 DA et 50.000 DA apposés sur les factures de vente) où les services d’Algérie Poste ont eu de la peine à les écouler. Sur ce registre là, les services d’Algérie Poste ont sans doute beaucoup à dire.


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