Une nouvelle usine de médicaments sera réalisée prochainement en Algérie, en partenariat entre l'Algérien Biopharm et le groupe international AstraZeneca. Le montant d'investissements devrait dépasser les 50 millions de dollars. L'Algérie a enregistré, durant les deux dernières années, 364 millions de dollars d'IDE, dans le domaine de l'industrie pharmaceutique.
Le groupe anglo-suédois AstraZeneca et la société algérienne privée Biopharme ont signé, lundi à Alger, un protocole d'accord portant lancement d'un projet de partenariat dans le domaine de l'industrie pharmaceutique. Le PDG de Biopharm, Abdelmadjid Kerrar a indiqué que la signature de cet d'accord, prévoyant un « réel transfert de technologies », a nécessité deux années de négociations pour aboutir à un « réel transfert de technologies ». Le partenariat a été conclu conformément à la règle des 51/49ù, a-t-il précisé à la cérémonie de signature qui a vu la présence du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas, et Mohamed Benmeradi, ministre de l'industrie de la PME et de la promotion des investissements. Le vice-président d'AstraZeneca Algérie, Tarek Rabeh, a indiqué, pour sa part, que la future usine de médicaments sera implantée à Alger. Elle produira, entre autres, des anticancéreux et des médicaments pour le traitement des maladies psychiatriques. La réalisation de cette usine coutera plus de 50 millions de dollars, a-t-il dit, précisant que le montant exact de l'investissement sera arrêté « après l'achèvement » des études de faisabilité. AstraZeneca s'engagera, en outre, dans la R&D médicale, plus particulièrement dans le domaine des maladies cardiovasculaires.
364 millions de dollars d'IDE en deux ans
Le ministre de la Santé a déclaré que l'Algérie a enregistré 364 millions de dollars d'IDE dans le domaine de l'industrie pharmaceutique depuis 2010. Selon lui, AstraZeneca exporte vers l'Algérie 63 médicaments alors que Biopharm fabrique localement une quarantaine de produits. Biopharm a réalisé en 2011 le deuxième plus grand chiffre d'affaires dans le créneau du médicament, derrière un laboratoire étranger, a souligné Ould Abbas sans donner plus de précision. Le ministre de l'Industrie a indiqué, quant à lui, que la joint venture AstraZenca/Biopharm a été validée par le CNI (conseil national d'investissement), chargé de l'examen des projets dont le montant d'investissement est supérieur à 500 millions de dinars. Benmeradi a appelé que le code algérien des investissements prévoit des exonération de TVA et des droits de douanes au profit des investisseurs pendant la période de réalisation de leurs projets et une exonération de l'IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés), applicable pendant les 5 premières années du lancement du projet. Les responsables de Biopharm et d'AstraZenca ont demandé aux deux membres du gouvernement de leur faciliter l'obtention des autorisations des agences de régulations. La facture d'importation de médicament et des équipements médicaux de l'Algérie a atteint les 3 milliards de dollars en 2011.
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Posté Le : 10/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farouk Djouadi
Source : www.maghrebemergent.info