Algérie

Algérie- Plus de 2 milliards de dollars d’exportations "hors hydrocarbures" en 2011



Algérie- Plus de 2 milliards de dollars d’exportations
Les exportations hors hydrocarbures vont enfin franchir la barre de 2 milliards en 2011, soit une augmentation de plus de 20 % comparativement à l’année 2010. Le responsable d’Algex qui a annoncé cette augmentation ne s’en réjouit pas vraiment. Plus de la moitié de « ces produits sont issus du raffinage des hydrocarbures »



Les exportations algériennes hors hydrocarbures devraient dépasser les 2 milliards de dollars pour l’année 2011, a annoncé samedi, Mohamed Benini, directeur général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Cette prévision est réalisée sur la base de chiffres disponibles pour les 11 derniers mois, a précisé Mohamed Benini qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale algérienne. Comparativement à l’année 2010 où les exportations hors hydrocarbures ont atteint 1,62 milliard de dollars, ces dernières connaitront pour l’année 2011 une évolution de plus de 20 %, selon les chiffres présentés par le responsable d’Algex. Un résultat qui est loin de le « réjouir ». Les exportations hors hydrocarbures restent « très insuffisantes » « car la structure de ces exportations n’a pas changée ». Il reste toujours, selon l’orateur, certains produits qui s’exportent, mais qui ne sont pas le fruit d’un effort économique de « concurrence ». « Plus de la moitié de ces produits sont issus du raffinage des hydrocarbures (engrais et produits dérivés du pétrole essentiellement) », a-t-il précisé. La seule consolation pour l’année 2011 est l’entrée dans la structure des exportations hors hydrocarbures de nouveaux produits. Il s’agit essentiellement, selon Mohamed Benini, du sucre raffiné, des huiles et du verre. Trois produits dont le groupe privé Cevital de Issad Rebrab détient le leadership sur le marché algérien.

La chaine logistique : maillon faible

Les exportations hors hydrocarbures rencontrent des problèmes divers. L’une des plus grandes difficultés que rencontrent l’exportateur ou même l’importateur est la « rupture » de la chaîne logistique ou « Supply chain », constate l’orateur. Pour lui, la problématique de la gestion de la Supply chain se pose avec acuité après l’ouverture de l’Algérie à l’économie de marché. L’apparition de nouveaux opérateurs privés accentue cette problématique qui constitue un important obstacle devant l’opération du commerce extérieur notamment l’exportation. « C’est l’exportateur qui paye le coût exorbitant de ces contraintes, ce qui augmente le coût de l’exportation et le produit algérien devient non compétitif», constate-t-il. «On est en mesure d’approvisionner le marché européen d’une manière régulière en certains produits, mais les contraintes de la Supply chain nous en empêchent ». En plus, l’accompagnement des exportateurs fait toujours défaut. Les mécanismes destinés à la promotion des exportations sont en « panne », à l’instar du Fonds de soutien aux exportations hors hydrocarbures. « Depuis 1997, l’appui de ce Fonds reste insuffisant, car sa gestion est beaucoup plus administrative et n’a pas de contact avec les exportateurs », argue-t-il, d’où sa réforme avant la fin de l’année en cours pour qu’il soit plus « efficient » dans l’appui « a priori » de l’opération de l’exportation.


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