Les plages de la corniche ouest mais aussi celles de la corniche est, notamment celles d’Arzew et de Bethioua, dont la faune et la flore sont fortement menacées par le dégazage ou le déversement des huiles de vidange par certains navires, font face à la problématique des eaux usées.
“Le déversement des eaux usées sur les plages de la corniche oranaise continue de menacer la santé publique. Et malgré les inspections des autorités locales, rien n’a encore été fait pour mettre fin à cette situation.”
Tel est le constat établi par Rachid, résident d’Aïn Turck, dont les plages attirent chaque année des millions d’estivants.
“À l’orée de chaque saison estivale, des commissions se promènent à travers les localités balnéaires, dressent des constats et font des recommandations. Mais jusqu’ici, rien n’a vraiment changé et le phénomène des eaux usées n’a pas encore été éradiqué”, continue Rachid, qui suit depuis des années l’évolution de la situation.
L’année passée, l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) avait alerté sur le phénomène de la pollution aux eaux usées à travers les plages est et ouest du littoral oranais.
“Sur la base d’enquêtes sur le terrain et de plaintes de citoyens, nous avons découvert une véritable catastrophe écologique. Le constat que nous avons établi met en exergue le déversement des eaux usées dans des plages réputées être l’attraction pour de nombreux estivants qui affluent des quatre coins du pays et même de l’étranger”, avait écrit l’Apoce dans un communiqué inquiet rendu public en juin 2020.
Avant l’organisation des consommateurs, de nombreuses associations de protection de l’environnement avaient soulevé la problématique des eaux usées qui polluent les plages du littoral oranais St-Roch, Trouville, Paradis-Plage, Coralès… de la corniche ouest, mais aussi celles de la corniche est, notamment celles d’Arzew et de Bethioua, dont la faune et la flore sont fortement menacées par le dégazage ou le déversement des huiles de vidange par certains navires.
En juin 2020, les autorités locales avaient pourtant annoncé la fermeture de la nouvelle plage artificielle d’El-Djaoualek (Genêts), officiellement pour cause de pollution. Mesure dans laquelle les plus optimistes avaient cru voir l’expression d’une réelle volonté de lutte contre toute forme de pollution marine.
La plage, on s’en souvient, avait été interdite à la baignade à cause de substances polluantes potentiellement dangereuses pour la santé, relevées par les autorités sanitaires de la wilaya.
Hormis cette fermeture, aucune mesure sérieuse de lutte contre la pollution marine ne semble avoir été décidée par les autorités, en dépit des appels répétés de la population et des exhortations des associations de protection de l’environnement.
Des opérations de nettoiement des plages ou des ports sont parfois conjointement menées par les autorités et le mouvement associatif, mais leur impact reste toutefois minime.
Photo: © D. R.
S. OULD ALI
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Posté Le : 08/07/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : S. OULD ALI
Source : liberte-algerie.com du mercredi 7 juillet 2021