Algérie

Algérie- "Pas de retour au crédit à la consommation" (Djoudi)



Algérie-
Pas de retour au crédit à la consommation a annoncé, aujourd’hui, le ministre algérien des finances M.Karim Djoudi en marge de la présentation de la loi de finance complémentaire 2011 devant l'assemblée nationale. Pour le ministre, le crédit à la consommation ne présenté "pour le moment" aucun intérêt pour l’économie nationale et l’emploi.

« Pour le moment, il n’y a pas d’inscription de retour au crédit à la consommation. Je rappelle qu’il y a deux contraintes importantes : si nous mettons en place un crédit à la consommation, il doit s’orienter sur la production nationale. Autrement dit, il faut qu’il ait un intérêt pour l’économie nationale et pour l’emploi. Il faut également que nous protégions les ménages », a déclaré Karim Djoudi, ministre des Finance, en marge de la séance de présentation du projet de loi de finance complémentaire (LFC) 2011 à l’APN. Il a précisé que la Banque d’Algérie installera bientôt une centrale des risques pour surveiller l’endettement des ménages. « A partir du moment où les entreprises de construction de véhicules seront opérationnelles, le crédit automobile sera mis en place. On peut très bien mettre en place ce crédit mais ce sera au profit d’entreprises qui créent des emplois et qui payent des impôts à l’étranger. On peut faire ce choix. Cependant, on peut aussi avoir un choix pour développer la production nationale, de l’emploi et des impôts », a-t-il souligné. L’Algérie, selon lui, a le droit de développer son marché à travers des partenariats au profit de l’économie nationale. Par ailleurs, Karim Djoudi s’est confiant à propos des ressources affectées au Fonds de régulation des recettes (FRR). Un fonds alimenté par le différentiel entre le prix réel du baril du pétrole sur le marché mondial (une moyenne de 111 dollars) et le prix fixé dans le calcul de la loi de finance et qui est de 37 dollars le baril. Il a estimé que la fiscalité pétrolière connaît une augmentation moyenne de 11 % alors que la fiscalité ordinaire est en hausse de 20 % par an. « Théoriquement, à la fin de l’année, nous devrions avoir une situation de couverture de déficit du trésor sans recours au fonds de régulation des recettes et avec un léger confortement de ce fonds », a-t-il précisé.

50% budget de fonctionnement couvert par la fiscalité pétrolière

Selon lui, la fiscalité pétrolière couvrira à presque 50 % les besoins de budget de fonctionnement. Karim Djoudi a annoncé également que les récentes décisions économiques de la Tripartite (gouvernement-patronat-UGTA) sont inscrites dans la LFC 2011. Il s’agit du remplacement du crédit documentaire (Credoc) par la remise documentaire pour les entreprises de production, le soutien de l’Etat pour le payement des dettes fiscales des PME en plus de la bonification des taux d’intérêts bancaires et le transfert libre qui passe de 2 à 4 millions de dinars. Karim Djoudi a détaillé le contenu du projet de LFC 2011 devant les députés. Habituellement, la loi de finance complémentaire est promulguée par ordonnance présidentielle. « En 2010, nous avons demandé au gouvernement de présenter la loi de finance complémentaire devant l’APN pour une meilleure cohérence des textes et pour que les députés puissent discuter le contenu », a déclaré à la presse, Mohamed Kenay, président de la commission finance de l’APN. La LFC est marqué par la hausse de 25 % des budgets de fonctionnement et d’équipement de l’Etat. Le budget de fonctionnement augmente en raison, entre autres, des revalorisations liées aux régimes indemnitaires et du soutien aux prix des blés, dur et tendre. La LFC 2011 prévoit un déficit budgétaire estimé à 4.693 milliards de dinars, soit 34 % du PIB (produit intérieur brut). « Vous devriez savoir que pour les exercices intérieurs, nous sommes en moyenne avec un déficit qui est de l’ordre de 10 à 11 % du PIB », a rassuré le ministre des Finances. A noter enfin que La LFC 2011 prévoit un taux de croissance économique de 3,9% et un taux d'inflation de 4%, en hausse de 0,5 % par rapport à la loi de finances 2011.


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