La richesse du site en espèces floristiques et faunistiques s'explique par le fait qu’il s’agit là d’un milieu hétérogène, qui offre un large éventail de microbiotopes en plus du plan d’eau et de la végétation des bordures à stratification très variable.
La direction du Parc national de Gouraya (PNG) accorde une attention particulière à la partie marine ou maritime de ce parc qui accueille, chaque année, environ 1.200.000 visiteurs. Une étude menée par l’Ismal (Institut des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral) sur cette partie marine a montré que celle-ci constitue “l'un des atouts incontournables qui justifient la particularité de la région”, a soutenu le directeur du PNG, Moussa Haddad.
Ce qui a poussé la direction du parc à créer une aire protégée du fait que cette partie renferme de “grandes potentialités en espèces marines”, a souligné M. Haddad qui a parlé aussi de l’île des Pisans ou Nizla. Celle-ci est “un des lieux de nidification du goéland leucophée Larus cachinnans”, a expliqué M. Haddad, qui a tenu à souligner la présence dans cette partie marine d’“autres espèces d'oiseaux marins, en l’occurrence le cormoran huppé Phalacrocorax aristotelis, grand cormoran Phalacrocorax carbo, le fou de bassan Sula bassana”.
Les cadres du PNG ont indiqué que l’espèce caractéristique des phanérogames en Méditerranée est la posidonie (Posidonia oceanica), elle constitue un véritable refuge et un lieu de nourriture pour un grand nombre d'algues et d'animaux marins. C’est dans le but de montrer la grande richesse de la partie marine du parc que le PNG a organisé des rencontres et journées de formation.
Idem pour la réunion tenue à la Maison du parc, avec les représentants de la direction de l'environnement, la direction du tourisme, le Commissariat national du littoral (CNL), les associations et le professeur Belbacha Saïd de l’université de Annaba qui a été désigné expert par le PNG auprès du MedPAN pour le suivi du dossier de classement de la partie marine du PNG.
Dans le même contexte, une convention de financement a été signée entre l’association MedPAN et le Parc national de Gouraya relative au projet intitulé “Mise en place d’une gestion durable de la pêche dans l’AMP de Gouraya”.
Pour rappel, Smaïl Hassissène, vice-président de l’association écologique Nemla (la fourmi), a posé, l’été dernier, un sérieux problème: l’accès à l’île des Pisans qui, selon lui, reçoit “plus de visiteurs alors qu’elle fait partie d’une aire maritime protégée”. Son association et des acteurs institutionnels, à l’instar du CNL, travaillent dans le sens d’interdire l’accès à Nizla au grand public et de le réserver exclusivement à des missions scientifiques et éducatives. D’où l’appel adressé aux autorités locales, plus singulièrement aux garde-côtes, afin d’intervenir et surtout d’appliquer la loi, du moment que cet espace maritime est censé être protégé.
En effet, l'îlot en question a bénéficié en août 2017 d’une mission scientifique, engagée par le CNL dans le cadre de la première Semaine nationale de la mer. L'activité consiste à faire une observation ornithologique (science relative à l’étude des oiseaux) et à établir des inventaires des peuplements marins et sous-marins qui évoluent dans cet environnement.
Le PNG dispose également de l’unité lacustre au lac Mézaïa, qui s'étend sur 2,5 ha ayant des profondeurs allant de 0,5 à 18 m. Ce qui a favorisé la croissance d’une végétation variée et abondante indispensable aux oiseaux d’eau en leur permettant de se nourrir aisément à différents niveaux. La richesse du site en espèces floristiques et faunistiques s'explique par le fait qu’il s’agit là d’un milieu hétérogène, qui offre un large éventail de microbiotopes en plus du plan d’eau et de la végétation des bordures à stratification très variable.
Il y a lieu de préciser que le PNG est un parc mixte. Il renferme trois unités écologiques: une unité terrestre, une unité marine et une unité lacustre. L’unité terrestre, représentée par les 2.080 ha, constitue, selon les cadres du PNG de Béjaïa, l'aire naturelle par excellence du singe magot et de certains mammifères. Elle est aussi considérée comme un véritable sanctuaire ornithologique favorable aux oiseaux sédentaires ou migrateurs.
Photo: L’ile des Pisans, Boulimat, Béjaïa. © D.R
M. OUYOUGOUTE
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Posté Le : 26/10/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. OUYOUGOUTE
Source : liberte-algerie.com du dimanche 25 octobre 2020