Dans le cadre des préparatifs de l'Aïd El Adha, plus de 40 vétérinaires, provenant à la fois du secteur public et privé, ont été mobilisés dans la wilaya d'Oran pour assurer la surveillance sanitaire des moutons sacrifiés.
Initiée par l'inspection vétérinaire relevant de la direction des services agricoles, cette campagne vise à garantir la salubrité des viandes et à prévenir toute menace pour la santé publique notamment le kyste hydatique.
Cette mobilisation a permis de mettre en place un dispositif efficace pour superviser les opérations de sacrifice et les activités dans les abattoirs.
En coordination avec les autorités locales, 40 vétérinaires du secteur public ont été affectés à cette mission, soutenus par 6 cliniques vétérinaires privées.
Afin de couvrir efficacement l'ensemble du territoire, des équipes mobiles ont été constituées, composées de deux vétérinaires chacune. Ces équipes effectuent des patrouilles régulières dans les quartiers populaires. Parallèlement, des équipes fixes, comprenant un vétérinaire, ont été déployées au niveau des sièges communaux.
A titre d'exemple, dans la commune d'Oran, des permanences ont été mises en place au siège des services de l'inspection vétérinaire ainsi qu'à l'abattoir municipal. De plus, une équipe mobile sera déployée dans plusieurs quartiers populaires tels que «El Othmania», «Sidi El Houari», «El Mokrani» et «El Hamri» pour assurer la surveillance et l'application des normes sanitaires.
Le rôle des vétérinaires dans ce dispositif consiste à contrôler la santé des animaux avant et après le sacrifice. Ils veillent à la salubrité des viandes en effectuant des examens approfondis des organes internes tels que le foie, les poumons et les autres viscères. Leur présence garantit également le respect des normes d'hygiène et de sécurité tout au long du processus de sacrifice.
Dans le même cadre, les services de la santé invitent les citoyens qui accomplissent le rituel du sacrifice à l'occasion de l'Aïd El Adha au respect de certaines mesures pour éviter tout risque de contamination au kyste hydatique. Le rituel de sacrifice du mouton réunit tous les facteurs propices à la diffusion de cette maladie. En effet, cette maladie qui est asymptomatique à son début n'est, le plus souvent, diagnostiquée qu'au stade de complication (apparition de kystes dans les organes) et nécessite alors une intervention chirurgicale souvent lourde et complexe.
Les services de la santé appellent les citoyens à prendre toutes les dispositions pour faire contrôler le mouton sacrifié par le vétérinaire, et dans le cas où le contrôle n'est pas possible. Il est nécessaire d'examiner avec précaution les abats (foie, poumons) et les autres viscères du mouton, à la recherche de kystes ou de vésicules (boules d'eau).
Les dits services recommandent aussi «de bouillir ou brûler les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d'eau et de les enterrer sous terre (50 cm) de façon à ce que les chiens errants ne les déterrent pas».
Il est déconseillé, par ailleurs, «d'abandonner dans la nature ces abats et autres viscères du mouton qui portent des boules d'eau et ne jamais les donner à des chiens car ils constituent le réservoir du parasite», tout en appelant à «ne pas jeter les abats du mouton parasité avec les ordures ménagères (ce qui constitue de la nourriture pour les chiens errants)».
Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration
par J. Boukraa
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Posté Le : 26/06/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : par J. Boukraa
Source : lequotidien-oran.com du lundi 26 juiin 2023