Algérie

Algérie : Opération reconstruction



Algérie : Opération reconstruction
Eliminée, l’Algérie peut pourtant positiver. Après la CAN 2012, les Fennecs de Vahid Halilhodzic veulent songer à la Coupe du monde 2014. Et la période de reconstruction de la Khadra commence dès maintenant pour le sélectionneur bosnien.
Cette fois, c’est fini : la pénible page des éliminatoires de la CAN 2012 est tournée. L’Algérie est éliminée et Vahid Halilhodzic, le sélectionneur, peut se concentrer sur son objectif initial, celui qu’il avait annoncé lors de son intronisation : la Coupe du monde 2014.

Mais c’est un sacré chantier qui se dresse devant le technicien bosnien. Entre des cadres qui ne s’assument pas, des attaquants peu en verve, une animation offensive à la peine et des cadres partis privilégier l’exil doré et les pétro-dollars du Golfe au plus haut niveau, Coach Vahid a du plain sur la planche. Mais il a les plein pouvoirs. Et compte bien s’en servir, à l’image de cette décision tranchée, marquée par l’envie de réveiller un groupe léthargique : celle de se passer de un Karim Ziani, qui malgré ses 63 sélections, n’est plus le ressort offensif qu’il devrait être. Annoncé blessé, mais certainement pas au niveau, le milieu d’Al Jaish, va devoir montré qu’il a le niveau pour retrouver le maillot de la Khadra.

Une attaque déficiente

Car c’est une nouveauté du règne Halilhodzic : la concurrence jouera à plein. Plus question de jouer les divas et de compter sur son seul nom pour jouer avec les Fennecs. Les meilleurs joueront, sans distinction de club ou de statut. Comme l’a montré la convocation du jeune prometteur de l’USM El Harrach, Baghdad Bounedjah (19 ans). Des têtes vont tomber, comme l’a signifié le sélectionneur à ses joueurs : "Pour certains, je dis à bientôt, et aux autres, je dis au revoir." Voilà qui le mérite d’être clair.

L’ancien coach du PSG en est d’ailleurs sûr : les Verts ont du potentiel. "Ça fait mal que l’EN ne soit pas qualifiée à la CAN, mais cela me donne le temps de construire une équipe et de ramener du nouveau. On a révolutionné le jeu et je suis convaincu qu’on sera meilleurs à l’avenir. J’avoue que cette équipe aurait pu aller à la CAN", expliquait-il au soir de la victoire face à la Centrafrique (2-0). Les matches amicaux à venir, face à la Tunisie et au Cameroun en novembre, tombent à pic : "J’essaierai deux équipes différentes lors de ces joutes amicales afin de voir le maximum de joueurs. Je serai obligé de prendre des risques avant de réduire l’effectif à 23 ou 24 joueurs."

Esprit d’équipe

Mais celui a guidé la Côte d’Ivoire au Mondial 2010, le sait : "Beaucoup de travail reste à faire." Principal positif de la rencontre d’Alger, les Fennecs ont retrouvé la solidarité et l’envie. Une donnée essentielle pour une sélection algérienne à réactions, qui peut soulever des montagnes. Face à la RCA, cet esprit qu’on croyait perdu a été ressuscité. Ce n’est pas encore l’Algérie de Khartoum ou de Cabinda mais on s’en approche. Et Halilhodzic y est sans doute pour beaucoup : rigoureux, voire intransigeant, le coach bosnien a su apporter une rigueur et une discipline tactique qui faisaient défaut aux Fennecs. Comme Ighil Meziane l’a dit sur Med1Sat : "L’équipe nationale a retrouvé son jeu et sa discipline sur le terrain."

Mais tout n’est pas rose pour autant et la route pour le Brésil est encore semée d’embûches. Notamment sur l’aile droite où Medhi Mostefa, s’il a fait un match honorable face aux Fauves, ne s’est pas franchement imposé. Surtout si on le compare à l’impeccable Djamel Mesbah à gauche. Autre point faible : le niveau physique des Fennecs. En octobre, alors que la saison a démarré depuis quelques mois, les internationaux algériens devraient pouvoir tenir 90 minutes. Ce n’est pas le cas et le sélectionneur le déplore : "Oui, on était fatigués. Cette équipe ne peut pas encore tenir 90 minutes. Chaque joueur doit faire des efforts sur le plan physique avec son club. Ils doivent aussi jouer plus et s’imposer. Aujourd’hui, l’équipe a tenu 70 minutes, au prochain match elle tiendra 80, et j’espère qu’au troisième on pourra tenir 90 minutes." S’il ne peut rien faire sur l’exil doré privilégié par certains de ses joueurs, le sélectionneur peut néanmoins leur demander de faire preuve de professionnalisme, à défaut de jouer au niveau. Une fois ces conditions réunies, l’Algérie aura fait un grand pas vers la Coupe du monde 2014. Reste à trouver un buteur.


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