Algérie (Oléiculture à Mascara) - La campagne bat son plein

Si la wilaya de Mascara se distingue par sa vocation agricole, la région de Sig, quant à elle, mise sur l’oléiculture, tant la plaine de la Habra regorge de vergers et de milliers d’oliviers.

La région des Beni Chougrane enregistre chaque année des résultats encourageants de sa production agricole résultant de la fertilité de ses terres et des richesses hydriques de son sous-sol.

Le schéma de la région sur le plan des cultures agricoles, dégage des districts bien distincts: la Habra consacrée aux agrumes, la plaine de Mascara à la vigne alors qu’à Sig domine l’oléiculture.

Ainsi, plusieurs exploitations ou fermes pilotes ont obtenu des résultats très encourageants en matière de développement augurant des perspectives prometteuses de la filière oléicole. Les quantités produites sont en constantes augmentation grâce à l’entrée en exploitation des oliviers mis en terre il y a deux ou trois ans seulement.

La région de Sig compte près de deux millions d’oliviers de variétés diverses, notamment la Sigoise, un label de qualité dont la renommée dépasse les frontières de notre pays.

Cette partie du territoire de la wilaya de Mascara abrite également plusieurs conserveries et huileries équipées en moyens modernes, en plus des installations d’emballage et de conditionnement du produit destiné à l’exportation vers les pays africains et arabes, du Golfe notamment.

À la lumière de l’essor enregistré dans le développement de ces produits liés à l’oléiculture et ses dérivés, certains promoteurs ont atteint leurs objectifs et ont opté pour l’extension de la filière oléicole sur des surface supplémentaires. ainsi, plus de 1.500 ha sont retenus dans la région de Sig et la périphérie de la ville.

Ces industriels ont pris leurs devants en procédant d’ores et déjà aux travaux d’aménagement, de réalisation de forages et d’installation des réseaux d’irrigation.

Signes évidents de l’importance accordée à la culture de la filière dans la circonscription de Sig, les promoteurs, les confiseurs et même les petits commerçants qui s’adonnent à cette activité prennent contact avec les agriculteurs ou exploitants implantés en dehors de la région pour acheter leurs production.

Certains prennent des initiatives en allant chercher les olives dans les régions limitrophes car toutes les productions atterrissent à Sig, où une grande partie de la population vit des activités liées à l’oléiculture.

À titre indicatif, la ville de Sig est appelée communément “la cité des olives” car, outre les confiseries en grand nombre, on recense dans presque toutes les habitations de la ville et même de la périphérie un ou deux puits ou fosses au fond desquels reposent des quintaux d’olives.

Néanmoins, l’évaluation de la quantité d’olives exploitée reste difficile à établir car les particuliers travaillent chez eux, un travail au noir échappant à tout contrôle.

S’inspirant de l’expérience des populations de Sig, celles des autres communes à l’instar de Hachem, Aïn Farès, Hacine, Oued Taria mettant à profit ces opportunités et n’hésitent pas à exploiter toutes les surfaces ou poches de terre incultes sur le territoire de ces localités.

Ces initiatives ont eu pour effet l’augmentation des superficies des oliveraies, estimées entre 200 et 250 ha nouvellement peuplées.


Photo: La région de Sig compte près de deux millions d’oliviers de variétés diverses. © D. R.

A. B.