Algérie

Algérie - Mohamed Laksaci promet de lutter contre le marché de changes parallèle


Algérie - Mohamed Laksaci promet de lutter contre le marché de changes parallèle
Le gouverneur de la Banque d'Algérie a rappelé ce matin devant les députés, l'illégalité et les effets néfastes sur l'économie du marché de changes parallèle. Il a promis la révision de la marge bénéficiaire des bureaux de change (1% actuellement) ainsi que des mesures permettant de s'approvisionner légalement en devises, sur le marché interbancaire.
Après le ministre des Finances Karim Djoudi, c'est au tour du gouverneur de la Banque d'Algérie de souligner que le marché de changes parallèle est « illégal ». Mohamed Laksaci, qui répondait ce matin aux questions des députés, a rappelé que l'ordonnance 10-03 du 26 août 2010 modifiant et complétant l'ordonnance 96-22 du 9 juillet 1996 relative à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux « interdit strictement » la vente et l'achat de devises en dehors des banques et des bureaux de change.
Cette mise au point s'adresse directement au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, qui avait déclaré, récemment, que l'Etat n'éradiquera pas le marché de changes informel parce que les citoyens « y trouvent leur compte ».
Mohamed Laksaci a précisé devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) que « le marché parallèle de la devise favorise le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale et le transfert illégal des capitaux ». Selon lui, la Banque d'Algérie a agréé 40 bureaux de change à l'échelle nationale avant qu'elle ne retire l'agrément « à quelques-uns » en raison d'infractions à la réglementation en vigueur. En guise de mesures de lutte contre le marché informel des devises, il a annoncé la révision de la marge de bénéfice des bureaux de change, fixé actuellement à 1%. La Banque centrale prépare, dans le même objectif, de nouvelles mesures censées permettre de s'approvisionner en devises par des voies légales, sur le marché interbancaire.
Laksaci : « Plusieurs pays optent pour le flottement dirigé de leur monnaie »
Abordant la question de la valeur du dinar, Mohamed Laksaci a indiqué que l'Algérie avait opté pour la méthode du « flottement dirigé » pour fixer la valeur de sa monnaie. Elle n'est pas un cas isolé dans ce domaine, a-t-il dit, plusieurs pays émergents ayant opté, selon lui, pour cette même méthode.
Sur un autre plan, le gouverneur de la Banque centrale a indiqué que l'inflation (7,5% selon l'Office national des statistiques, ONS) est due essentiellement à l'augmentation de la masse monétaire favorisée, a-t-il expliqué, par l'augmentation des réserves de change et des crédits à l'économie. Cela en plus de la forte demande sur la monnaie fiduciaire enregistrée notamment à partir de 2010.
Selon le patron de la Banque d'Algérie, la baisse du volume de la masse monétaire constatée durant les neuf premiers mois de l'année 2012 constitue un indice positif quant à l'évolution de l'inflation, dont la hausse est liée aussi à l'augmentation des prix des produits alimentaires frais et à l'achat de produits et services sur le marché international (inflation importée).
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