Algérie - Mohamed Laïd Benamor. PDG du groupe Amor Benamor: «Nous avons la réactivité d’une PME avec l’ambition de devenir un groupe international»

- Quels sont les objectifs de votre participation à ce Salon?

Nous souhaitons renforcer les liens très forts que nous entretenons avec nos partenaires internationaux et nouer le maximum de contacts avec des professionnels du monde entier.

- Quel est le secret de votre enthousiasme à exporter vos produits en Europe?

L’extraordinaire succès que nous rencontrons sur notre marché national est un véritable booster pour conquérir l’Europe, où réside notamment une forte population très friande de nos produits. Nous sommes, de plus, animés d’une conviction profonde que nous avons un vrai rôle à jouer sur les marchés européens. De plus, nos pâtes sont désormais exportées vers l’Italie.

- N’avez-vous pas peur de la rude concurrence des groupes internationaux?

Au contraire, elle constitue un élément de motivation très important pour nos équipes. Nous avons la réactivité d’une PME, mais l’ambition de devenir un groupe de dimension internationale.

- Avez-vous la volonté d’ouvrir une filiale en France ou juste un canal d’exportation?

En effet, nous allons prochainement créer une filiale dont la vocation première sera de mettre en place une plateforme logistique pour être plus réactifs et mieux répondre aux attentes du marché.

- Cela concerne-t-il des produits précis ou toute la gamme Benamor?

Toute la gamme Benamor – tomate, harissa, semoule, couscous et pâtes – est destinée à l’exportation. Nous travaillons de plus sur des nouveautés spécialement conçues pour le marché export. Celles-ci seront disponibles début 2013, mais vous comprendrez que je ne peux pas vous en dire davantage pour le moment.

- Après l’Europe, quelle sera la prochaine étape?

Le Moyen-Orient, l’Afrique subsaharienne, l’Amérique du Sud et plus généralement toutes les zones où les consommateurs sont sensibles à la qualité et à l’authenticité de nos produits.

- Le groupe Benamor s’internationalise donc. Cela voudrait-il dire qu’il a satisfait ses objectifs au niveau local?

Les deux démarches sont parallèles et complémentaires. Au niveau national, nous avons encore de nombreux objectifs de progression sur nos produits, mais surtout d’introduction de nouveaux produits ; là encore, 2013 sera une année très remplie et, je l’espère, très riche pour notre groupe. 

- Que répondriez-vous à certaines voix détractrices qui pensent que ce n’est pas le genre de produits que nous devrions exporter?

La création de champions agroalimentaires sera un formidable accélérateur du développement de notre agriculture et cela passe évidemment par l’exportation. La Turquie nous en donne un bel exemple.

- Quels sont vos projets en Algérie?

Nous continuerons le renforcement de nos unités de production. Nous démarrons le projet d’investissement dans la transformation du blé tendre (production de farine) et entre autres les biscuiteries.

- Un mot pour conclure...

Dans le contexte de cette manifestation internationale, je voudrais dire toute la fierté du groupe de représenter notre pays et permettre aux visiteurs venus du monde entier de découvrir et d’apprécier le produit algérien.


Samir Ghezlaoui