Algérie

Algérie - Mettre le paquet sur 100 entreprises pilotes à l'export, une urgence selon Rafik Zaïmeche



Algérie - Mettre le paquet sur 100 entreprises pilotes à l'export, une urgence selon Rafik Zaïmeche
Soutenir les entreprises à fort potentiel d'exportations (Ph. DR)L'entreprise « Wiam de la petite Kabylie », basée dans la région d'El Milia, émarge depuis 23 ans aux exportations algériennes avec sa gamme de produits transformés du liège. Son patron Mohamed Rafik Zaïmeche, engagé à la tête de sa filière professionnelle, se dit exaspéré par le consensus ambiant à la veille de la Tripartite : "Quand j'entends parler les responsables des organisations patronales, j'ai le sentiment que tout le monde dit la même chose. On parle de produire en Algérie pour réduire le recours aux importations mais personne ne dit que si nous n'arrivons pas à exporter, nous ne réussirons jamais à concurrencer les produits étrangers sur notre propre marché. Il est grand temps d'en avoir conscience", martèle notre interlocuteur.
Plan Marshall pour l'export
Pour lui, l'une des urgences est de lancer un "plan Marshall" pour soutenir l'exportation. En commençant par identifier sans délais une centaine d'entreprises pilotes dans différentes filières qui bénéficieront « d'un plan de promotion courageux », équivalent à celui dont ont bénéficié les entreprises publiques suite à la décision du CPE (Conseil des participations de l'Etat) du 26 mars dernier de les soutenir. "Il ne faut pas lésiner sur les moyens, c'est à dire mettre de l'argent public sur la promotion des investissements tournés vers l'exportation, c'est sans aucun doute plus bénéfique que de le mettre dans plein d'autres plans qui n'ont débouché sur rien », ajoute-t-il. Il estime qu'il y a plus à gagner pour l'économie algérienne à appliquer pour les entreprises privées qui exportent déjà ou qui peuvent le faire, les mêmes recettes que pour les entreprises publiques sauvées de la faillite. « Mais là ce sera pour un but précis, celui de donner de la force aux producteurs algériens pour qu'ils puissent mieux challenger les entreprises étrangères sur leurs marchés". Les aides prévues par l'Etat pour assainir les entreprises publiques décidé par le CPE de mars dernier concernent notamment l'annulation des dettes bancaires, l'apport de crédits d'investissement sur 15 ans à taux bonifiés et différents soutiens par l'octroi de marchés et de plans de charge automatiques. "Cela peut paraitre un avantage trop important si l'Etat devait l'accorder à des entreprises sélectionnées. Mais il y a en contre partie un cahier des charges. Pour émarger à ce plan de promotion plusieurs années successives, il faut investir pour vendre à l'étranger".
Des filières à fort potentiel d'exportation
Il existe, selon Mohamed Rafik Zaïmeche, de nombreuses filières ou les investissements ne peuvent devenir rentables dans l'avenir qu'en ajoutant l'exportation à leurs plans de développement : c'est le cas de l'électronique, de l'électroménager, de plusieurs produits dans l'agroalimentaire, du médicament, des matériaux de construction, de semi produits divers" précise-t-il. Les filières de valorisation de produits du terroir algérien comme le liège transformé ou l'huile d'olives, viendraient en tête dans ce plan de promotion des exportations algériennes. "Il ne faut pas avoir peur de subventionner les produits qui nous permettent d'exister sur les marchés mondiaux. Nous sommes tellement absents dans le monde que nos partenaires pensent que les Algériens ne savent rien faire. Il est difficile dans ce cas de les attirer pour investir ici. C'est en allant vendre chez eux avec l'aide assumée de l'Etat que nous allons les intéresser à venir investir chez nous ».
Faire comme les chinois et les sud-coréens
Pour Zaimeche, les sud coréens et les chinois n'ont rien fait d'autre. « Leur Etat a soutenu les entreprises exportatrices à perte pendant de longues années ». Pour un résultat nettement visible aujourd'hui : des excédents commerciaux et des investisseurs étrangers chez eux. « Les produits algériens ne s'installeront pas sur les marchés extérieurs sans une politique volontariste de l'Etat algérien. C'est maintenant qu'il dispose des facilités financières pour faire cet effort stratégique. Il n'y pas de substitution à l'importation sans exportations performantes" conclut Mohamed Rafik Zaïmeche.
Pour lui le programme de mise à niveau de plusieurs milliers d'entreprises engagé par l'ANDPME n'est pas suffisant pour ce type de défi : "Il faut choisir des entreprises pilotes qui exportent ou qui ont le potentiel pour le faire, et aller beaucoup plus loin avec elles".
La réunion Tripartite économique, gouvernement- employeurs- partenaires sociaux, qui s'ouvre ce jeudi à Alger à été de fait placée sous le signe de la limitation des importations par la promotion de la production nationale. Les prévisions de clôture des exportations hors hydrocarbures pour 2013 sont inférieures à 2,5 milliards de dollars pour une prévision du solde des importations supérieure à 52 milliards de dollars.


slt j'ais cherche le travail
meharzi hamza - chauffagist - alger, Algérie

08/10/2013 - 136382

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