La situation des ressources hydriques concernant l’irrigation est particulièrement préoccupante à l’ouest du pays où les barrages, de faibles capacités, n’ont pas renouvelé leurs réserves au cours de ces dernières semaines, a déclaré, hier, Messaoud Terra, directeur de la distribution au ministère des Ressources hydriques sur les ondes de la Radio Chaîne III.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
Si les réserves au niveau des barrages du territoire national sont satisfaisantes et permettent de répondre aux besoins de l’alimentation en eau potable, elles demeurent mal réparties et les barrages de l’ouest du pays qui ont de faibles capacités de remplissage n’ont pas renouvelé leurs réserves.
C’est ce qu’a expliqué hier Messaoud Terra dans l’émission, «l’Invité de la rédaction».
Pour ce responsable, la situation est inquiétante en raison de la pluviométrie particulièrement faible au cours de ces derniers mois. Il notera que les épisodes pluviométriques, s’ils ont été fréquents, n’ont pas duré dans le temps de façon à permettre d’importants ruissellements pas la suite.
«Les réserves dans les barrages sur le territoire national sont largement suffisantes pour répondre aux besoins en eau potable. Toutefois, nous rencontrons des problèmes au niveau des barrages de l’ouest du pays où les capacités des infrastructures sont réduites et qui ont besoin de reconstituer leurs réserves chaque année», a expliqué l’invité de la radio.
Il expliquera que les quotas donnés à l’irrigation et ceux réservés à l’alimentation en eau potable, surtout en été, réduisent automatiquement la réserve.
Pour ce responsable, s’il n’y a pas une pluviométrie conséquente à l’automne prochain, la situation pourrait devenir plus préoccupante, ceci notamment à l’ouest et au niveau de trois barrages névralgiques pour la région de Mascara, notamment et pour l’irrigation des terres agricoles.
Messaoud Terra rassurera, toutefois, concernant les réserves au niveau du territoire national et précisant qu’à la même période de l’année passée, la réserve était estimée à 3 milliards 800 mille mètres cubes alors qu’elle est estimée cette année à 4 milliards 700 millions de mètres cubes.
«La réserve est disponible mais mal répartie sur le territoire national. Si à l’est du pays, les quantités d’eau sont importantes notamment dans le barrage du Ben Haroun qui a atteint 94% de taux de remplissage, soit 9 milliards 100 millions de mètres cubes d’eau. A l’ouest, la situation est critique concernant les eaux réservées à l’irrigation», a souligné l’invité de la radio.
Ce dernier notera, en outre, que les pluies de la période printanière peuvent être importantes et donc changer la donne, et ce surtout au mois de mars.
Ainsi et à l’ouest du pays, le taux de remplissage des barrages est estimé à 57%, ce qui rendra difficile la satisfaction des besoins en irrigation, surtout pour l’été prochain, selon ce responsable qui précisera que la situation est maîtrisable.
F.-Z. B.
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Posté Le : 26/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : F.-Zohra B.
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 26 janvier 2012