Algérie

Algérie - ME MECHRI ALERTE SUR L’ÉTAT DE SANTÉ DE SON CLIENT INCARCÉRÉ À EL-HARRACH: “Gravement malade, Benhadid ne peut plus bouger”



Algérie - ME MECHRI ALERTE SUR L’ÉTAT DE SANTÉ DE SON CLIENT INCARCÉRÉ À EL-HARRACH: “Gravement malade, Benhadid ne peut plus bouger”


Rencontré à Alger jeudi matin lors de la marche nationale des robes noires, Me Bachir Mechri n’a pu s’empêcher d’exprimer son inquiétude sur l’état de santé déclinant de son mandant le général à la retraite Hocine Benhadid.

“Il ne peut plus bouger”, a-t-il informé sur un ton grave, précisant que les conditions d’incarcération de l’ancien officier supérieur de l’institution militaire aggravent l’impotence du détenu.

Il y a quelques semaines déjà, l’avocat avait fait un plaidoyer pour sa libération, en mettant l’accent sur les séquelles invalidantes qu’il a gardées d’une fracture au bassin provoquée par une chute dans les douches de la prison d’El-Harrach.

“Il ne parle plus et ne peut ni se lever ni s’asseoir sans aide. À chaque fois que je vais le voir, je crains d’apprendre une mauvaise nouvelle”, a-t-il précisé.

Les alertes répétées de l’avocat n’ont pas eu d’effet sur les autorités judiciaires, qui refusent toujours de libérer Hocine Benhadid (73 ans). Le général à la retraite a été mis sous mandat de dépôt pour “atteinte au moral de l’armée et à la sécurité de l’État” par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed le dimanche 12 mai 2019. Il avait déjà séjourné au centre pénitentiaire d’El-Harrach pendant quelques mois en 2018 pour “outrage à corps constitué”, avant d’être remis en liberté, jusqu’à son arrestation, de nouveau, en mai 2019.

Me Mechri a rappelé, ce jeudi, que son client a été auditionné par le juge d’instruction dans le fond sur les faits qui lui sont reprochés. Théoriquement, le magistrat aurait eu le temps d’émettre une ordonnance, soit pour le libérer, soit pour envoyer son dossier devant une juridiction compétente. Il n’en est rien jusqu’à ce jour. L’avocat compte rendre public, ce lundi, un appel aux autorités du pays sur le cas Benhadid, considéré par l’opinion publique comme un détenu politique. Il n’a pas révélé, néanmoins, le contenu de la lettre.

Souhila Hammadi


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