Algérie

Algérie-Mauritanie ' Un "nouveau souffle" annoncé dans le secteur de la pêche



Algérie-Mauritanie ' Un

L'Algérie ne veut pas importer du poisson de Mauritanie « attrapé » par des européens. Des pêcheurs algériens vont aller en Mauritanie le pêcher directement. Cinq licences ont été octroyées aux algériens. Ils devraient en profiter, les responsables mauritaniens affirmant que l'Algérie «a toute sa place dans ce secteur ».
Il pourrait y avoir à nouveau du poisson mauritanien dans les assiettes des algériens. Les affaires avec la Mauritanie dans le secteur de la pêche devraient reprendre, à travers l'octroi de cinq licences, comme au temps de la défunte Almap, l'algéro-mauritanienne de pêche. La coopération dans le domaine de la la pêche et des ressources halieutiques remonte aux années 1970. Elle a duré jusque dans les années 90 avec la dissolution de la société mixte algéro-mauritanienne de pêche (ALMAP) au début des années 1990. "Certains d'entre nous se souviennent", a dit le ministre algérien de la pêche Abdelah Khanafou de la disponibilité des produits halieutiques pêchés en Mauritanie sur les différents étals de marchés algériens. Selon lui "l'aventure algéro-mauritanienne dans le secteur de la pêche connaîtra un second souffle". Le retour ne se fera plus cependant à travers une grande entreprise mixte mais avec une flottille de pêche algérienne. Ce sont des opérateurs algériens qui iront chercher du poisson sur place. Le ministre algérien de la pêche Abdellah Khanafou, qui a appelé samedi les opérateurs algériens à s'informer auprès de leurs homologues mauritaniens des procédures et du climat d'investissement dans le secteur de la pêche en Mauritanie, a indiqué que cinq licences de pêche ont été octroyées à l'Algérie en 2010.
Ne plus importer du poisson d'Europe attrapé en Mauritanie
Les bateaux algériens pourraient aller sur les eaux poissonneuses au large de Nouadhibou, et ramener jusque vers les marchés de bab El Oued ou La bastille à Oran du beau rouget ou du sar de Mauritanie. L'Algérie ne veut plus importer d'Europe du poisson ''attrapé'' en Mauritanie, et en payer un prix double, la qualité en moins. Officiellement, le nouveau rapprochement entre les deux pays, ponctué par une visite du président mauritanien en Algérie la semaine dernière, devrait profiter d'abord aux investisseurs algériens qui veulent faire des affaires dans le secteur de la pêche mauritanien. Et, comme le souligne le directeur général de la société mauritanienne de commercialisation de poisson, M. Ba Abdoulaye Mamadou, ''l'Algérie a toute sa place dans ce secteur. Nous sommes tout à fait disposés pour apporter toutes les précisions utiles pour les opérateurs algériens ou à l'administration algérienne". En gros, l'Algérie devrait augmenter ses importations de poisson. La production locale, estimée à moins de 190.000 T/an est insuffisante, malgré les 25.000 tonnes importées annuellement pour une valeur de 40 millions de dollars, pour couvrir les besoins du marché national. La défunte Almap, dont les activités étaient gelées jusqu'en 2002, devait être ''ranimée'' par des investissements de l'Union Bank, qui avait injecté 1,4 million de dollars en créant ''Union pêche'', pour sa reprise. La liquidation en 2004 d'Union bank a définitivement enterré cette société mixte, dont les mauvaises langues disent que sa flotte de pêche a été dans les années 1990 aperçue en train de braconner dans les eaux congolaises.




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