Algérie

Algérie-Mali : "Pas de fermeture des frontières", selon M. Ould Kablia



Alors qu'il n'avait pas écarté l'éventualité de la fermeture des frontières algéro-maliennes, le 9 avril dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a tranché, hier, en précisant que "L'instabilité qui règne dans ce pays frère peut avoir un impact sur nous, et malgré cela, les frontières ne seront pas fermées". Il est vrai que la situation des diplomates algériens enlevés à Gao préoccupe, certes, tout un chacun en Algérie, mais le ministre de l'Intérieur a déclaré dans une interview au quotidien arabophone Ennahar que "Les frontières avec le Mali sont ouvertes et tout se déroule normalement". D'ailleurs, indique M. Ould Kablia, l'Etat algérien "suit avec intérêt la situation dans le nord du Mali et au sein du pouvoir malien". A la suite de cet acte que l'Algérie a condamné avec rigueur, une cellule de crise a été mise en place pour suivre l'évolution de cette affaire et afin de tout mettre en oeuvre pour le retour sains et saufs des sept diplomates algériens. Et en parlant des diplomates algériens enlevés à Gao (Mali), M. Ould Kablia a précisé qu"'il n' y a rien de nouveau à leur sujet", réaffirmant que l'"Algérie ne négocie pas avec les terroristes, position qu'elle a toujours adoptée". "L'Algérie a toujours été contre toute concession vis-à-vis d'actes de ce genre", a souligné M. Ould Kablia. "Pour l'heure la décision revient à ceux qui ont pris la responsabilité de l'enlèvement des diplomates. Il y a d'autres parties dans la région qui tentent de trouver une solution au problème et s'il doit y avoir une médiation cela requiert de la confidentialité. Il est important de rappeler que lors d'une interview au quotidien d'Oran le 9 avril dernier, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales avait déclaré, entre autres que "Nos frontières sont strictement contrôlées mais l'éventualité de leur fermeture n'est pas écartée. Nous allons nous concerter avec le ministère des Affaires étrangères pour décider". Et puis il ne faut surtout pas oublier "des Algériens et d'autres ressortissants qui passent la frontière". M. Ould Kablia a, en outre, fait remarquer que la situation demeurait "difficile" aux frontières, vu que "les conjonctures changent". "Avant, il y avait le terrorisme, ensuite il y a eu la liaison entre les terroristes et les narcotrafiquants". Et "il se trouve que les groupes ethniques ont des problèmes politiques qui viennent se greffer sur le reste", a-t-il analysé. Il avait alors mis l'accent, à cet égard, sur la nécessité de prendre de nouvelles dispositions pour chaque conjoncture, notant que l'Algérie va "probablement" prendre les mesures qu'il faut pour faire face à la situation née de l'enlèvement de ses diplomates. Au sujet du Comité bilatéral de surveillance des frontières avec le Mali, M. Ould Kablia a rappelé que son rôle est de faciliter les contacts entre partenaires se trouvant des deux côtés de la frontière qu'ils soient publics, police, gendarmerie, douane, administration ou partenaires privés. Il a estimé que cette coopération avait donné de bons résultats, parce qu'elle est à même de "contenir et maîtriser les problèmes sécuritaires". Il est utile de rappeler enfin que le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait déclaré lundi dernier que le consul d'Algérie à Gao (Mali) et six de ses collaborateurs enlevés le 5 avril dernier "se portent bien", indiquant que les autorités compétentes en Algérie "suivent en permanence l'état de santé" des diplomates enlevés."Les contacts sont toujours en cours et nous nous attendons à ce qu'ils portent leurs fruits dans les plus brefs délais", a ajouté M. Medelci, ajoutant qu'il y a "des perspectives effectives" quant à leur libération.




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