L’Algérie fait face à un déficit en main d’œuvre qualifiée dans des métiers liés aux secteurs des BTPH, l’industrie et les services. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont décidé de conditionner les autorisations de recrutement de travailleurs étrangers à la formation de la main d’œuvre locale.
Quelque 53 000 ressortissants étrangers travaillent actuellement en Algérie, a indiqué le ministre algérien du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh. Le recours aux travailleurs étrangers sert a combler un manque en main d’œuvre spécialisée dans certains métiers notamment dans les secteurs du BTPH, de l’industrie et des services. Le ministre du travail a instruit, ce samedi à Alger, les directeurs de l’emploi au niveau des wilayas de ne plus accorder des autorisations pour le recrutement des étrangers s’ils n’obtiennent pas, au préalable, l’engagement des entreprises concernées de former des travailleurs algériens dans les mêmes spécialités. « Pour chaque 10 employés étrangers, la société doit s’engager à former 10 travailleurs nationaux », a déclaré le ministre, lors d’une rencontre avec les responsables de son secteur. Plusieurs sociétés étrangères ont commencé à adhérer à cette politique de formation mais cela reste « insuffisant ». La formation des travailleurs nationaux dans ces métiers inexistants ou peu développés en Algérie « doit se faire sur site », a-t-il encore précisé.
128 000 emplois directs créés en 2011
Par ailleurs, Tayeb Louh a indiqué que les dispositifs Ansej (Agence de soutien à l’emploi de jeunes), CNAC (caisse nationale d’assurance chômage) et DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle), ont réalisé des progrès remarquables durant l’année 2011, grâce aux facilitations décidées en février dernier. A se fier aux chiffres du ministre, plus de 61 000 projets de micro-entreprises, Ansej et CNAC compris, ont été financés en 2011, contre un peu plus de 30 000 projets en 2010. Le bilan de 2011 a dépassé l’objectif tracé de créer 50 000 micro-entreprises, a souligné le ministre précisant que le nombre des nouveaux poste d’emplois directs créés est passé de 75 600 en 2010 à plus de 128 000 emplois en 2011. Ce qui représente une augmentation de l’ordre de 70 %. Les diapositifs Ansej et CNAC, ont abouti depuis leur lancement en 1999 et 2004 à la création 222 453 micro-entreprises et plus de 570 000 emplois directs. Le DAIP n’est pas en reste dans ce bond quantitatif des dispositifs de lutte conte le chômage. Plus de 660 000 jeunes demandeurs d’emplois ont été insérés en 2011, contre 273 000 jeunes en 2010. Durant l’exercice précédent, prés de 50 000 de ces jeunes ont bénéficié de CAT (contrat aidé de travail), destiné au secteur économique. Dans cette dernière formule, l’Etat contribue à hauteur de 12 000 dinars dans le salaire mensuel des jeunes détenteurs d’un diplôme universitaire.
L’ANEM invitée à plus de transparence
L’Agence nationale de l’emploi (ANEM) qui assure la mission d’intermédiation entre les entreprises et les demandeurs d’emplois est appelée à améliorer ses performances. L’ANEM doit « moderniser » ses méthodes de travail et faire preuve de plus de « transparence » dans le traitement des demandes, a indiqué Louh. Celui-ci a estimé que l’objectif de création de 3 millions d’emplois, fixé dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, est en passe d’être atteint. La part des organisme relevant du département du Travail ( Ansej, CNAC, DAIP) est de 1.5 million d’emplois tandis que l’autre moitié de l’objectif global, est du ressort des autres secteurs qui ont bénéficié des programmes d’investissement public.
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Posté Le : 29/01/2012
Posté par : infoalgerie
Source : maghrebemergent.com