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Algérie - LUTTE CONTRE LA RAGE À TIZI OUZOU: Mise en garde contre un animal hybride dangereux



Algérie - LUTTE CONTRE LA RAGE À TIZI OUZOU: Mise en garde contre un animal hybride dangereux


Un responsable à la direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou a pointé du doigt la prolifération des décharges qui attirent les animaux sauvages, non sans mettre en garde contre la présence d’un animal hybride, un chien-chacal, a-t-il dit, qui attaque les bergeries, les animaux et les citoyens.

“Le nombre de morsures animales dans la wilaya de Tizi Ouzou inquiète”, a indiqué, mardi 1er juin, Oulamara Idir, biologiste au niveau de la direction de la santé et de la population de wilaya, en marge d’une rencontre consacrée à la rage, organisée par la direction des services agricoles de Tizi Ouzou, à l’institut Itmas de Boukhalfa.

“Tizi Ouzou est passée de 1.700 cas de morsure en 1997 à 7.500 en 2019”, a-t-il indiqué, tout en précisant que depuis 2010 “nous avons enregistré 9 cas de décès liés à la rage, dont 4 adultes et 5 enfants”.

“Ces cas de décès sont surtout liés à la négligence des personnes mordues ou de leurs parents, qui ont refusé de se soigner ou qui se sont rendus tardivement dans une structure de santé”, a-t-il précisé.

Pour ce qui est de la lutte contre la rage, M. Oulamra a estimé que cela passe surtout par l’élimination des décharges sauvages.

“La seule solution, c’est d’éradiquer tout d’abord les décharges sauvages”, a-t-il insisté, estimant que la prolifération des décharges représente un danger pour la population car elles attirent les animaux sauvages, avant de mettre en garde contre la présence d’un animal hybride, un chien-chacal, a-t-il dit, qui attaque les bergeries, les animaux et les citoyens.

Pour ce qui est de la disponibilité du vaccin, M. Oulamara a été rassurant.

“On a eu des perturbations auparavant qu’on a réglées, mais les autorités concernées doivent se pencher un peu plus sur cette question de vaccin car on risque de connaître d’autres perturbations”, a-t-il toutefois mis en garde.

L’autre point évoqué lors de cette rencontre est le plan national de lutte contre la rage, présenté par le Dr Ramdani Leïla, inspectrice vétérinaire au ministère de l’Agriculture et chargée de la mise en place de ce plan.

“La stratégie nationale de lutte contre la rage est un plan multisectoriel qui se base sur sept axes principaux, à savoir la collecte et l’analyse des données, la prévention et le contrôle, le diagnostic du laboratoire, la gestion de la population canine, l’information, l’éducation et la communication, la législation, ainsi que tout ce qui est relatif aux fonds pour mettre en place cette stratégie”, a-t-elle expliqué, tout en précisant que ce plan a débuté en 2015 avec la vaccination des carnivores et l’élimination des chiens errants.

“Pour ce qui est de la rencontre d’aujourd’hui, nous sommes là pour lancer la première campagne de vaccination massive des chiens avec l’objectif d’arriver à 70% de la population”, a-t-elle annoncé.

“Cette vaccination massive a été rendue possible grâce à un don en vaccins de l’Union européenne, et on est là pour expliquer les dispositions pratiques à mettre en place pour faciliter cette opération”, a ajouté le Dr Ramdani, précisant que cette opération va se dérouler avec des équipes fixes et d’autres mobiles.

“Son objectif est d’arriver à l’élimination de la rage humaine d’ici à 2030 et à diminuer l’incidence de la rage animale”, a-t-elle soutenu.



Photo: Tizi Ouzou est passée de 1.700 cas de morsure de chien en 1997 à 7.500 en 2019. © D. R.

Kouceila TIGHILT


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