Quelque 2.263 décharges illicites ont été recensées, durant le premier semestre de l’année en cours, dans le cadre de la protection de l’environnement et la préservation de la santé publique, par les quatre cellules régionales de protection de l’environnement de la Gendarmerie nationale au cours de leur activité liée à l’exercice des polices spéciales à travers le territoire national.
Quant aux décharges autorisées, elles sont au nombre de 819, soit un peu plus du tiers du total des décharges.
564 infractions liées aux atteintes à l’environnement ont été, par ailleurs, recensées à travers le territoire national, en plus des autres activités dans le cadre des missions dévolues aux protecteurs de l’environnement de la Gendarmerie nationale.
L’examen des statistiques fait ressortir que la cellule de la protection de l’environnement de la première entité régionale implantée à travers le territoire de compétence du groupement territorial d’Alger a enregistré le nombre le plus élevé d’infractions.
Ainsi, pas moins de 444 infractions ont été relevées durant les six mois derniers avec un taux de 78% du nombre global des infractions constatées par les trois autres cellules de protection de l’environnement.
«Ce constat peut être expliqué par la forte présence d’une activité industrielle et économique n’obéissant pas aux normes, induisant des nuisances à l’environnement et au cadre de vie du citoyen, causées en général par une surpopulation implantée anarchiquement à la périphérie des grandes villes (création de bidonvilles, présence de décharges non réglementaires, propagation des écoulements d’eaux usées…)», analyse-t-on.
Tizi Ouzou première wilaya touchée
Selon une classification officielle établie par les cellules de l’environnement, les wilayas les plus touchées par la prolifération de ces décharges illicites sont Tizi Ouzou, Bouira, Adrar, Oum El Bouaghi, Biskra, Tlemcen, Djelfa, Sidi Bel Abbès, M’sila, El Bayadh et Souk Ahras, totalisant un taux de 86% du nombre global (2.263) des décharges illicites à travers le territoire national.
A signaler que les unités du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Tizi Ouzou ont recensé le plus grand nombre de décharges illicites à travers les zones hors agglomération, soit un taux de 60% du nombre global existant à travers le territoire national.
Contrairement aux wilayas polluées, dans celles de Saïda, Annaba, Illizi, Tindouf et Ghardaïa, les mêmes services n’ont enregistré l’existence d’aucune décharge illicite. La sonnette d’alarme est désormais tirée non seulement sur l’estimation quantitative, mais surtout à cause de l’impact négatif sur la santé publique que génère la pollution émanant des décharges sauvages.
«Ces décharges situées à proximité des agglomérations, des oueds, dans les forêts ou longeant les voies de communication attirent les animaux errants et les insectes, sources de pollution et de maladies pour les citoyens habitant à proximité, en dehors du fait qu’elles endommagent et dénaturent l’image de l’environnement et du paysage», avertissent les auteurs de ce constat.
Mohamed Fawzi Gaïdi
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Posté Le : 25/09/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Mohamed Fawzi Gaïdi
Source : El Watan.com du mardi 25 septembre 2012