De notre bureau de Tizi Ouzou: Belkacem Adrar
L'Algérie compte 2.375 zones humides, dont 50 sites Ramsar de grande importance, composées de 2.056 d'origine naturelle et 319 d'origine artificielle. Sur la superficie totale des 50 sites Ramsar cartographiés, plus de 50% est couverte d’habitats naturels secs (forêts, végétation arbustive/herbacée, prairies naturelles, végétation clairsemée, sables, dunes... ), selon l'Atlas des zones humides algériennes classées Ramsar édité en 2020 par la Direction générale des forêts (DGF).
Les milieux humides naturels ne représentent qu'un peu plus du tiers de la superficie totale de ces sites, précise-t-on de même source. Ces zones humides sont actuellement confrontées à des défis croissants en raison du phénomène du dérèglement climatique et des différentes pollutions, notamment industrielle, urbaine et aussi agricole de par l'usage excessif des pesticides. La menace de cet ensemble de méfaits sur ces écosystèmes vitaux pour la biodiversité est réelle, selon les écologistes et les responsables des secteurs des forêts et de l'environnement.
Ces écosystèmes qui sont de grande valeur offrent de nombreux services et bienfaits, tels que le maintien de la biodiversité, l'approvisionnement en eau et son épuration, la régulation du climat, la maîtrise des crues, la protection des littoraux ainsi que le tourisme, selon des écologues.
Consciente de ces menaces, l'Algérie a élaboré en 2015 la stratégie nationale de gestion écosystémique de ses zones humides consolidant ainsi les engagements par notre pays en la matière et permettant aussi de renforcer la coopération internationale, à la fois dans le cadre de la Convention de Ramsar et dans celui, plus restreint, de la stratégie méditerranéenne de conservation et d'utilisation durable des zones humides.
La plupart des zones humides constituent des zones clés pour la biodiversité aquatique et contribuent fortement à rehausser l'importance de la biodiversité des milieux humides, avait relevé l'ancien directeur de la flore et la faune à la DGF, Abdelkader Benkheira, qui a été également directeur de publication de ce magnifique et très instructif Atlas des zones humides algériennes classées Ramsar.
Parmi ces menaces, le responsable cite la destruction et la fragmentation des écosystèmes desquels elles dépendent les activités de mise en valeur, la pollution, la surexploitation et les effets du changement climatique.
"Ces processus qui sont cours de par le monde affectent également l'Algérie, qui recèle sur le plan typologique, une diversité remarquable: lacs, sebkhas, daïras, salines, gueltas, incitant les institutions gouvernementales, plus particulièrement l'administration des forêts, à concentrer un maximum d'efforts dans la mise en place d'une gestion appropriée de ces espaces à travers un cadre stratégique national inspiré du contenu de la Convention Ramsar sur les zones humides", a-t-il par ailleurs expliqué.
Pour faire face à l’ensemble de ces défis, des mesures d'adaptation et d'atténuation sont nécessaires, recommandent les spécialistes et défenseurs de l’environnement.
Cela comprend la gestion durable des ressources en eau, la restauration des habitats dégradés et la protection des zones humides contre les pressions anthropiques telles que l'urbanisation et l'exploitation non durable des ressources naturelles.
B. A.
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Posté Le : 28/02/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Belkacem Adrar
Source : https://www.elmoudjahid.dz/fr publié le 16 Février 2024