Après le tourisme balnéaire et saharien, ce sera au tour des stations thermales et des ksour abandonnés de changer de main avec le désengagement de l’État en faveur des investisseurs privés à travers des concessions.
C’est ce qu’a révélé Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, lors de sa visite de travail et d’inspection effectuée mardi dans la wilaya de Aïn Témouchent.
Une visite harassante menée sur presque toute la côte témouchentoise longue de 80 km qui ne s’est achevée qu’en début de soirée et qui a été consacrée exclusivement au secteur privé avec la visite et l’inauguration d’un grand nombre d’établissements hôteliers réalisés et fonctionnels ou en cours de réalisation.
En effet, c’est lors d’un point de presse animé à l’issue de son périple à travers le littoral que l’hôte de Aïn Témouchent s’est exprimé sur le devenir des stations thermales, bien que de fortes sommes d’argent aient été consacrées pour leur réhabilitation, à l’image de la station thermale de Hammam Bou-Hadjar qui a bénéficié d’une enveloppe financière de 87 milliards de centimes, mais les travaux n’ont toujours pas été entamés en raison d’avis d’appels d’offres infructueux.
“Nous sommes aussi en train de réfléchir sur les méthodes d’amélioration des conditions de réhabilitation et de modernisation de ces stations thermales et de les concéder aux investisseurs privés dans le cadre de la relance du thermalisme, et ce, au même titre que celle concernant le balnéaire et le tourisme saharien”, a-t-il révélé.
Et d’ajouter: “Nous allons mener une grande opération qui est en phase de lancement et de concrétisation. D’ailleurs à partir du mois de septembre, nous allons effectuer des sorties sur les lieux pour constater de visu l’état d’avancement de ces projets. À ce titre, nous allons constituer une cellule au ministère qui sera chargée du suivi de l’état d’avancement de ces projets.”
Ce travail fait partie d’une stratégie globale du secteur du tourisme échelonnée selon un schéma directeur à l’horizon 2030 et orientée vers le tourisme balnéaire, l’Algérie continentale, le thermalisme, le saharien et le tourisme extrême (d’aventure).
“Nous l’exécutons avec toute la rigueur voulue parce qu’il s’agit de réhabiliter cet important secteur qui constitue une ressource non négligeable en devise forte pour notre pays, car on peut dire aujourd’hui que l’Algérie est capable de lancer tous les défis, aussi bien sur le plan des infrastructures que sur celui de la formation et de l’hospitalité des Algériens avec la participation du privé qui aura la possibilité de contracter des crédits bancaires à la faveur de la convention signée avec 11 banques algériennes pour le financement des projets”, explique-t-il.
Selon le ministre, il faut que le citoyen algérien redécouvre son pays. Il suffit de le valoriser.
“Pour le Sud, nous allons donner en concession des ksour abandonnés aux investisseurs.”
Quant à la question sur le séjour chez l’habitant qui peine à être appliqué sur le terrain, le ministre renvoie son exécution et son suivi à son directeur de wilaya.
À la plage de Rachgoun, le ministre a reçu des explications sur l’opération d’aménagement de l’île de Rachgoun qui traîne et sur le plan d’aménagement touristique (PAT) de la ZET qui comporte un centre de thalassothérapie, un village de vacances, des chalets, une esplanade dédiée à l'événementiel, un parking, des résidences touristiques, une forêt récréative, d’une capacité d’accueil globale de 1.543 lits générant 824 emplois directs et 1.261 emplois indirects.
Les investisseurs, en particulier Larbi Benchaâbane de Terga et de Brahim Torki, propriétaire du village touristique Dorian beach, qui ont lancé de nouveaux projets d’investissement qui se chiffrent à plus d’un millier de milliards de DA générant 1.000 postes d’emploi, ont saisi cette occasion pour dénoncer les obstacles auxquels ils font face pour concrétiser leurs projets.
Enfin, le ministre s’est dit satisfait du développement touristique avec les nombreux projets d’investissements touristiques qui ont été réalisés dans cette wilaya.
Photo: Abdelkader Benmessaoud (au centre), ministre du Tourisme et de l’Artisanat. © D.R.
M. LARADJ
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/07/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. LARADJ
Source : liberte-algerie.com du jeudi 19 juillet 2018