Algérie - Algérie - Les "petits" partis, incapables de franchir le seuil des 7% aux élections locales
Les "petits" partis agréés dernièrement sont incapables de franchir le seuil des 7% des voix exprimées d'où la possibilité d'une exclusion et d'un échec aux élections locales prévues en novembre prochain, ont affirmé des enseignants universitaires.
Les petits partis sont "incapables" de franchir le seuil du pourcentage fixé par la loi électorale car ils sont "faibles au plan organisationnel et manquent d'expérience" pour des compétitions électorales, ont ils estimé.
Les petits partis, structurellement faibles "prédestinés à l'exclusion"
Dans cet ordre d'idées, le sociologue Nasseredine Djabi, a souligné que les petits partis, structurellement faibles et incapables de mobiliser la rue ne pourront pas réaliser des résultats probants ce qui les prédestinent à l'exclusion de la compétition.
Pour M. Djabi, ces partis "ne possèdent pas la culture du compromis car ils sont fondés sur des ambitions personnelles, rendant difficile une quelconque alliance", justifiant ces propos par le fait que les dirigeants de ces formations "ne sont pas animés d'une réelle ambition de créer des partis politiques et de mener des actions à long terme, la plupart ayant été préoccupés seulement par les élections législatives à des fins personnelles y voyant le moyen d'une promotion sociale".
Beaucoup de ces partis, agréés peu de temps avant les dernières législatives, ne possèdent, a-t-il dit, "ni charisme, ni programme politique ni bases militantes".
La participation de ces petites formations politiques aux prochaines élections locales, a-t-il poursuivi, pourrait inciter le citoyen à "s'en détourner involontairement" car il s'apercevra qu'il s'agit de "personnes incapables de communiquer".
M. Abdelali Rezagui, enseignant à l'institut des sciences politiques a, pour sa part, estimé que les petits partis n'ont pas les moyens d'obtenir un siège dans les prochaines assemblées élues, tout comme ils sont incapables de présenter des listes électorales dans les 1541 communes du pays.
Des "petits partis" pourraient constituer une alliance pour "éviter l'échec"
Il considère toutefois et contrairement à son collègue que certains d'entre eux pourraient constituer une alliance lors des prochaines élections pour "éviter l'échec".
La définition du mot "parti", synonyme de militantisme pour la consécration d'un projet de programme, "a perdu son sens chez les nouvelles formations politiques qui y voient une carte utilisable à des fins personnelles", a affirmé M. Rezagui.
De son coté, M. Mourad Chahmat de l'Université de Skikda a estimé que les prochaines élections locales "seront complexes et revêtiront un aspect particulier, d'autant que la concurrence sera menée par les enfants d'un même quartier et d'une même commune, donc basée sur les potentialités du candidats et les actions de proximité".
Une telle entreprise "ne constituera pas une mince affaire" pour les petits partis, les empêchant de dépasser le seuil des 7% de voix exprimées.
De son coté, M. Mohand Barkouk, expert en affaires politiques a indiqué que les prochaines élections locales "seront exceptionnelles" et les petits partis "se retrouveront face à un défi majeur", car ne jouissant pas d'assez d'expérience en matière d'organisation de ce genre de compétition.
Le seuil de 7% requis posera problème à nombre de ces partis en ce qui concerne l'obtention de sièges aux assemblées élues, d'autant que les dirigeants et les programmes de la majorité de ces partis ne sont pas connus, d'où "la complexité de l'équation résultant d'une ambition démesurée et d'une expérience politique relativement pauvre", a-t-il ajouté.
APS
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Posté Le : 10/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info