Algérie : Les médecins grévistes se préparent à de nouvelles méthodes de protestation

Le service civil et l'amélioration du secteur de la santé est l'objet d'une vive tension entre le Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA), et le ministère de la santé.Les médecins résidents grévistes ne comptent pas se limiter aux sit-in. Ils vont négocier avec l'ensemble des médecins de nouvelles méthodes de protestation. Lors du sit-in national tenu aujourd'hui au CHU Mustapha Pacha à Alger, des médecins nous ont parlé d'une probable démission collective. Interrogé sur cette possibilité, le membre du CAMRA, docteur Mohamed Taileb a affirmé que « c'est une proposition que plusieurs personnes ont évoqué et il faut l'étudier lors des futures assemblées générales». Entre temps, les médecins continueront leur grève illimitée et boycotteront les examens du DEMS. Pour aujourd'hui une veillé est programmée au CHU Mustapha Pacha.
Ce matin les membres du CAMRA ont claqué la porte du ministère de la Santé. Ils ont quitté la réunion avec la commission intersectorielle au siège du ministère de la Santé. Une action qu'ils ont expliquée par leur mécontentement de « l'absence du ministre de la Santé à la table des négociations ». Pour eux, « il est inadmissible que le ministre voyage à Cuba dans des conditions pareil », martèle le docteur Taileb.
Les médecins tiennent à leurs revendications, et demandent au ministère de la Santé de traiter ce dossier plus « sérieusement ». « Il faut intensifier les réunion de travail en présence du ministre. Nous sommes prêts à travailler jour et nuit pour trouver un compromis », a souligné Mohamed Taileb. Il estime que « les autorités font trainer le dossier pour gagner du temps et désigner notre grève comme illégale ». « Nous leur disons que la grève est un droit constitutionnel, d'autant que nous assurons le service minimum ».