Présentation de l'éditeur Depuis le début des émeutes d'octobre 1988, jusqu'à l'élection de Liamine Zéroual aux présidentielles de novembre 1995, les deux chaînes télévisées françaises TF1 et Antenne 2/France 2 ont manifesté un intérêt croissant pour les événements qui ont ébranlé l'Algérie. Au travers du journal de 20 heures, genre télévisuel particulier, les deux rédactions relatent et interprètent les faits, parfois à partir d'informations préalablement filtrées - voire censurées - par la télévision algérienne proche du pouvoir. Les journalistes, partagés entre le devoir d'informer un public transnational - français, mais également grâce à la retransmission par satellite, algérien - et les impératifs auxquels ils sont soumis, ont accordé plus d'importance aux rebonds constatés sur le territoire français qu'à la crise algérienne elle-même. Le traitement de l'actualité - variable sur la forme et le fond d'une chaîne à l'autre - s'opère sans la vérification systématique des informations provenant d'Algérie. Face aux menaces et aux tentatives d'intimidations, les équipes françaises ont recours à des substituts - photographies, cartes sur palette graphique - pour pallier l'absence d'images filmées. Les glissements sémantiques, les réminiscences du passé et la création de stéréotypes dus à la répétition d'images convenues, caractérisent un traitement original de l'information. L'étude réalisée à partir d'une méthodologie spécifique, dévoile certaines manipulations journalistiques. Elle met également en relief les liens ambigus (historiques, économiques, sociaux) et la relation passionnelle qu'entretiennent depuis trente ans, Paris et Alger, qui ont singulièrement pesé sur le traitement de l'information.
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Posté Le : 06/02/2004
Posté par : nassima-v
Source : www.dzlit.free.fr