Algérie

Algérie - Les candidates aux élections locales saluées mais pas encore plébiscitées



Algérie - Les candidates aux élections locales saluées mais pas encore plébiscitées

Les nouvelles dispositions de loi imposant un quota de représentation des femmes dans les instances élues, avec l'obligation de leur réserver au moins 30% des listes de candidats, sont à l'épreuve pour la première fois à l'échelle locale à l'occasion des élections du 29 novembre 2012. Si la féminisation des listes de candidatures est largement saluée par les électeurs et électrices rencontrés aujourd'hui dans les bureaux de vote, elle n'influence pas encore leur décision : au moment de glisser le bulletin dans l'urne, disent-ils, le genre n'a plus grande importance.
Au centre de vote du Parc de la Liberté, situé dans le quartier du Télemly à Alger, les votants arrivent au compte-goutte en cette fin de matinée pluvieuse. A 13 heures, près de 300 électeurs sur les 5.000 inscrits étaient venus voter, soit un taux de participation d'environ 15 %, selon le chef de centre, Mohamed Tayeb. Parmi les Algérois qui ont fait le déplacement, les femmes sont nombreuses, les jeunes beaucoup moins.
Samira Mohamed Saïd, traductrice-interprète de 31 ans, fait partie des rares représentantes de la jeunesse rencontrées au centre de vote. Cette habitante du quartier depuis 1969 a, d'ailleurs, choisi de donner sa chance aux jeunes candidat(e)s car elle considère « qu'il n'y a pas mieux qu'un jeune pour en comprendre un autre, surtout que la grande majorité de la société qui a besoin d'aide ce sont les jeunes ». Le sexe du candidat, lui, vient après, ajoute-t-elle. Si Samira reconnaît aux femmes politiques des qualités certaines, elle s'attache avant tout, explique-t-elle, au programme proposé.
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Pour Tayeb Mustapha aussi, le sexe du candidat n'a pas d'impact sur son choix. « Ce qui a influencé mon vote, c'est la recherche de la stabilité, car, avec de la stabilité, on peut faire beaucoup », déclare cet habitant du quartier depuis 1962 qui ne cache pas son passé militant au sein du FLN. Pour autant, cet avocat de 78 ans, voit dans la mesure imposant un quota de représentation politique aux femmes « une très bonne avancée ».
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Interrogée à la sortie du bureau de vote, une électrice d'une quarantaine d'années ne partage guère l'enthousiasme de ses concitoyens. « Ce quota, c'est juste pour dire qu'il y a des femmes en politique mais on ne leur donnera jamais leur chance », soutient-elle. « L'Algérie est un pays d'hommes », lâche-t-elle avant de disparaître aussi vite qu'elle était apparue.
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