Des drames et des vies gâchées se cachent derrière les statistiques sur les accidents domestiques. Pour les neuf mois de l’année en cours, la Protection civile a fait pas moins de 335.000 interventions pour sauver des personnes victimes d’accidents domestiques. 231 d’entre elles ont malheureusement péri.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Quelques secondes d’inattention, un manque de vigilance ou un appareil défectueux et c’est l’accident, souvent mortel. Les statistiques de la Protection civile sont effarantes.
Le nombre d’interventions de la Protection civile est en hausse et pas moins de 231 personnes sont mortes même, 2.235 d’entre elles ont pu être sauvées.
Brûlures, explosion de bonbonne de gaz, émanation de gaz carbonique ou ingestion de produits caustiques font partie des accidents les plus fréquents. Pour en limiter l’incidence, le ministère du Commerce et l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement de la Wilaya d’Alger (Apoce) organisaient, hier, un regroupement régional ayant pour but une plus grande sensibilisation.
Le ministre du Commerce y a axé l’essentiel de son intervention sur la nécessaire mise en conformité des appareils pouvant être à l’origine de drames à l’image des chauffages et autres chauffe-bains. Il révélera avoir donné instruction afin que l’ensemble des appareils de chauffage fassent l’objet de contrôle au niveau du laboratoire de Constantine.
Une vérification qui a d’ailleurs abouti à la saisie de 18 conteneurs contenant pas moins de 38.000 chauffages destinés au marché national car présentant de graves vices pouvant mettre en danger la vie des utilisateurs.
Une instruction qui n’a pas été du goût des opérateurs économiques mais qui aura évité la mise sur le marché d’appareils défectueux qui sont, chaque année, à l’origine de décès après inhalation de gaz carbonique.
Voulant frapper les esprits, le Pr Bouattou de la Clinique centrale d’Alger a évoqué les cas traités au niveau de cette structure. Des enfants ayant échappé à la vigilance de leurs parents y atterrissent, souvent brûlés à des degrés très importants et nécessitant une hospitalisation.
Durant l’année en cours, la clinique a reçu 5.768 cas d’enfants évacués en urgence. 662 ont été admis et malheureusement 6% des enfants hospitalisés sont décédés. 71% des brûlures sont dus à des liquides chauds qui étaient soit sur une cuisinière ou, pire encore, une tabbouna.
Les explosions des bonbonnes de gaz ou des cocottes sont à hauteur de 5% responsables des brûlures alors que les fers à repasser le sont dans 8% des cas et les barbecues à hauteur de 7%.
Le Dr Bouattou a rappelé les règles de sécurité élémentaires afin d’éviter que la maison, espace censé être celui de la sécurité, ne se transforme en une fraction de seconde en lieu de tous les dangers.
N. I.
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Posté Le : 19/11/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo:calyxis.fr ; texte: Nawal Imès
Source : LeSoirdAlgerie.com du mardi 19 novembre 2013