Algérie/Législatives-Les islamistes crient à la « manipulation des résultats » au profit du FLN-RND

L'alliance de l'Algérie verte (AAV, islamiste) dénonce une « manipulation des résultats » des législatives au profit des partis de l'administration ». Elle menace de prendre les « mesures nécessaires » si les scores par le ministre de l'Intérieur sont officiellement validés. Avec 48 sièges, ce bloc électoral est arrivé en 3e position derrière le FLN (220 sièges) et le RND (68 sièges). Le total des sièges islamistes dans la nouvelle assemblée ne dépasse pas 66, bien en deçà des pronostics annonçant la propagation, en Algérie, de la « vague verte » qu'ont connue la Tunisie, le Maroc et l'Egypte.
Les islamistes de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) remettent en cause l'honnêteté des élections législatives du 10 mai 2012. Ils contestent la troisième place qu'ils obtenue avec 48 sièges, derrière le FLN (220 sièges) et le RND (68 sièges). Dans un communiqué commun, les trois partis qui constituent ce bloc électoral (Mouvement de la Société pour la Paix, MSP, El-Islah et Ennahda) évoquent une « grande manipulation des résultats réels annoncés dans les wilayas et une exagération illogique de ces résultats en faveur des partis de l'administration (le FLN et le RND, NDLR». Cette « pratique » finira « d'achever ce qui resterait de l'espoir et de la confiance du peuple et expose le peuple à des dangers dont nous n'assumons pas la responsabilité », soulignent les trois formations politiques. Ils menacent de prendre les « mesures nécessaires si ces résultats sont officiellement reconnus » et, surtout d'en imputer « toute la responsabilité au président de la République.
Pour rappel, le total des sièges islamistes a atteint 66 si on leur ajoute ceux d'autres formations islamistes, notamment du Parti pour la justice et le développement (PJD), dirigé par Abdallah Djaballah, qui a obtenu 7 sièges. Ce total est bien en deçà des pronostics qui annonçaient la propagation, en Algérie, de la « vague verte » qu'ont connue la Tunisie, le Maroc et l'Egypte.
Plus tôt dans la journée, Abderrazak Mokri, un des dirigeants de l'AAV, avait déclaré à la presse que les observateurs de ce bloc électoral avaient constaté des résultats très différents de ceux du ministère de l'Intérieur. « Il y a un processus de fraude au niveau de la centralisation pour changer les résultats et cela met le pays en danger », avait affirmé ce membre du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principale composante de l'Alliance. Il s'était lui aussi fait menaçant en lançant : « Nous ne serons pas responsables de ce qui pourrait se passer. »
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