[syndicat]
Les gendarmes ont mis fin à la fermeture des portes de l'usine par des travailleurs qui protestaient contre des mesures de suspension prises à leur encontre pour s'être opposés au nouveau syndicat d'entreprise. Ces travailleurs seront auditionnés et de nouvelles sanctions pourraient être décidées à leur encontre. C'est la deuxième intervention de la gendarmerie au complexe en une semaine.
Le complexe sidérurgique ArcelorMIttal d'El Hadjar (Annaba) a repris ses activités de production hier mercredi à 22 heures, rapporte Algérie Presse Service citant la Direction générale de l'usine.
La reprise du travail, précise l'agence de presse publique algérienne, s'est faite suite à une intervention de la Gendarmerie qui a mis fin à la fermeture des portes d'entrée du complexe par des travailleurs protestant contre des mesures de suspension prises à leur encontre.
Le secrétaire général par intérim du nouveau syndicat d'entreprise, Mourad Difallah, a confirmé à l'APS cette reprise indiquant que les travailleurs ont repris leurs activités de production dans la nuit de mercredi à jeudi après le redémarrage du haut fourneau, mis en veille mercredi matin. L'équipe de jour a pris normalement la relève après avoir pu rejoindre « sans encombre » l'usine, a-t-il déclaré.
Menace de nouvelles sanctions contre les travailleurs suspendus
Selon la cellule de communication de la Direction générale, celle-ci « a entrepris d'auditionner » les 30 travailleurs suspendus auteurs de l'action de protestation. Le but de ces « auditions » est « d'établir le degré de la faute professionnelle commise par chacun d'eux » et prendre, le cas échéant, de nouvelles mesures disciplinaires à leur encontre.
Les travailleurs concernées par les mesures conservatoires prises par la Direction avaient mené une protestation dans l'enceinte de l'usine pour exprimer leur rejet du nouveau syndicat d'entreprise, qui selon eux, ne défend pas les intérêts des salariés d'El Hadjar.
Ce n'est pas la première fois que la gendarmerie intervient au complexe sidérurgique à l'appel de la direction. Le 6 juin dernier, Aïssa Menadi, ex-secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal Annaba, avait été expulsé de l'usine par des gendarmes en uniforme. Cette intervention avait été justifiée par une décision du tribunal d'El Hadjar ordonnant son évacuation des lieux.
L'ex-député, qui observait une grève de la faim depuis le 3 juin, avait été interdit d'accès au site de production car considéré comme « étranger à l'entreprise » depuis sa mise à la retraite. Il estimait, lui, être dans son droit de réclamer sa réintégration et demandait l'organisation de nouvelles élections du syndicat, l'équipe syndicale en fonction ayant failli, selon lui, à sa mission de défense des salariés.
Pour rappel, le complexe Arcelor Mittal emploie quelque 6.000 travailleurs. Il dispose d'une capacité théorique de production de deux millions tonnes d'acier liquide par an.
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Posté Le : 14/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info