C’est du moins ce que souhaitent vivement les populations de la wilaya de Chlef, notamment celle de la partie nord et du littoral s’étendant sur 130 km.
Il faut rappeler qu’une voie ferrée existait depuis 1923 entre Heumis, au nord de Chlef, et la ville côtière de Ténès. Elle était utilisée pour le transport de marchandises, dont les minerais de l’Ouarsenis et les produits agricoles, vers des ports français. Cependant, elle fut abandonnée quelques années après l’indépendance du pays, surtout après l’arrêt des exportations vers la France.
Néanmoins, dès 2008, une étude technique d’une nouvelle ligne ferrée entre Chlef et Ténès est lancée par l’Anesrif relevant du ministère des Transports. Le projet avait reçu l’approbation des différents ministres des Transports qui se sont succédé à la tête du secteur en question.
Toutefois, à chaque interpellation des responsables concernés sur le retard enregistré, la réponse est à chaque fois la même, «la ligne ferroviaire entre Chlef et Ténès est toujours à l’étude». Une justification jugée pour le moins peu convaincante par les habitants de ce grand carrefour entre Alger et Oran.
Pourtant, tout plaide pour que cette ligne soit relancée: d’abord, la nouvelle stratégie du gouvernement qui considère comme stratégique ce type de projets pour desservir les ports commerciaux et développer l’activité économique et touristique sur le littoral national et local. Sur ce plan, deux grands complexes de la région, en l’occurrence l’entreprise des ciments de Chlef et la société nouvelle de céramique sanitaire de Sidi Akkacha s’étaient déjà lancées dans l’exportation de leurs produits respectifs vers des pays africains et arabes.
A celles-là devraient s’ajouter, sous peu, des opérations similaires envisagées par des opérateurs privés activant dans le secteur de l’agriculture. L’autre argument de taille est sans conteste le nombre sans cesse croissant de voyageurs qui se déplacent quotidiennement et durant la période estivale, du chef-lieu de wilaya et d’autres régions en direction des villes côtières et du nouveau pôle universitaire d’Ouled Farès.
En tout cas, tout le monde ici, usagers de la route, opérateurs économiques et élus locaux, espèrent que le train de voyageurs et de marchandises reprendra un jour entre la capitale du Cheliff et la façade maritime de Ténès, qui recèle de réelles et riches possibilités naturelles pour devenir une destination touristique par excellence.
Photo: La ligne Chlef - Ténès est fin prête pour être relancée
Ahmed Yechkour
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Posté Le : 24/04/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ahmed Yechkour
Source : elwatan.com du mercredi 21 avril 2021