Algérie

Algérie - Le patron de Cevital/Bejaïa critique la grève à et réitère ses promesses aux travailleurs



Algérie - Le patron de Cevital/Bejaïa critique la grève à et réitère ses promesses aux travailleurs
Pour le patron de Cevital, la grève qui secoue la principale société de son empire a été initiée par une minorité d'employés, insatisfaits de la dernière augmentation générale des salaires (5%) parce que, pour eux, elle a été calculée sur des salaires bas comparativement à ceux des cadres. S'il accepte que les travailleurs puissent élire des « délégués », Issad Rebrab ne semble pas encore admettre leur droit à constituer un véritable syndicat d'entreprise.
Pour le PDG de Cevital, Issad Rebrab, la grève déclenchée samedi dernier à Bejaïa et paralysant les chaînes de production des unités de raffinage de sucre, d'huile et de margarine de cette entreprise a été initié par une trentaine d'employés sur 5.000.
Les grévistes, pour rappel, ont remis sur le tapis la première plate-forme de revendications de 25 points, déposée lors d'une grève déclenchée en février dernier et que la direction, selon eux, avait mise sous le boisseau. Leur mouvement a eu plus de soutiens que d'autres par le passé. Il a notamment bénéficié de l'appui du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP).
Interrogé au sujet de ce débrayage lors de sa visite à Oran pour la présentation du livre écrit sur lui par le professeur Taieb Hafsi, Issad Rebrab a expliqué qu'il avait déjà promis aux travailleurs une augmentation des salaires, suite à un arrêt de travail de 8 heures. « Je leur ai dit que je voulais qu'ils soient les mieux payés de toute la région. Mais il ne faut pas qu'on se trompe : si on fait une augmentation aléatoire, il va y avoir des catégories qui ne seront pas contentes. Donc donnons le temps au temps. »
Cette promesse ne semble pas avoir convaincu certains employés qui sont revenus à la charge le 4 avril dernier pour demander, cette fois-ci, une augmentation conséquente des salaires, l'installation dans les plus brefs délais d'une section syndicale et l'instauration de meilleures conditions de travail.
Une augmentation des salaires en attendant le benmarking
A propos de ces revendications, Issad Rebrab a affirmé qu'il s'était engagé à faire profiter son personnel d'une partie des bénéfices de l'entreprise qui a réalisé un « bon bilan ». « C'est ce que nous avons fait », a-t-il dit, précisant que pour une « augmentation juste des salaires », il avait posé une condition : « J'ai dit qu'il était impératif que nous fassions un benchmarking, avec un effet rétroactif, mais qu'il fallait nous donner un délai de trois mois pour les études au cas par cas.» Le PDG de Cevital a assuré que les travailleurs avaient déjà bénéficié d'une révision de salaire en mars 2011. « Certains ont été augmenté des 39, 29, 20 et 15% », a-t-il indiqué.
A la question de savoir s'il conteste l'installation d'une section syndicale au sein de son entreprise, l'homme d'affaires algérien a répondu : « J'ai dit : on veut avoir des délégués de participation à la gestion du complexe. J'ai dit que la seule chose que je demande, ce sont gens intelligents qui défendent leurs collaborateurs, leur gagne-pain et aussi leur entreprise. » Chose faite, selon lui. Mais pour calmer les esprits, a-t-il ajouté, les délégués ont demandé à la direction de faire un geste envers les travailleurs en attendant le benchmarking : « Le directeur, nommé récemment ainsi que le CIO, ont accepté de faire une augmentation pour tout le monde de 5% en attendant le benmarking. »
Cette décision n'a pas fait l'unanimité, a-t-il encore expliqué : « Quelques gardiens et manutentionnaires n'étaient pas contents. Ils ont estimé que les cadres avaient eu une augmentation sur un salaire fort alors que leur salaire à eux est bas ». C'est ce qui les aurait poussés à déclencher le mouvement de grève samedi dernier.
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