Algérie - LE DÉPARTEMENT DE BENAÏSSA SUR LE PIED DE GUERRE: La menace acridienne se précise

De probables dépressions climatiques attendues entre le 20 février et début mars peuvent s’avérer très favorables à des invasions de criquets pèlerins au centre du Sud algérien.

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui estime que la menace acridienne durant la phase automnale, a été maîtrisée, n’exclut pas pour autant un risque majeur durant la période printanière.

Le ministre, qui s’exprimait, hier, lors de la 5e réunion du Comité intersectoriel de lutte antiacridienne (CILA), a affirmé que c’est la période la plus difficile à gérer.

De son côté, le directeur général de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV), Moumène Khaled, a expliqué que les éventuelles dépressions climatiques que pourra connaître la région du Sahel entre ce 20 février et début mars seront favorables à des invasions de criquets pèlerins au centre du Sud algérien.

«Actuellement, nous sommes confrontés à de simples petites formations de criquets pèlerins dispersées entre Tamanrasset, Illizi et Adrar. Nous allons mettre le paquet pour en éliminer le maximum pour appréhender une possible formation d’essaims au cas où les conditions climatiques seraient favorables à un tel scénario», a-t-il souligné.

Pour ce faire, le Comité intersectoriel de lutte-antiacridienne (CILA) tiendra une réunion de coordination, aujourd’hui, avec des cadres du ministère de la Défense pour apporter les dernières touches à un dispositif de lutte antiacridienne où le MDN contribue énormément à travers la fourniture de moyens logistiques et autres.

Trois hélicoptères ont été mis à la disposition du CILA et deux autres viendront bientôt renforcer le dispositif aérien.

Il est à noter que le dispositif est constitué de 10 équipes de prospection, appuyées par 3 équipes de coordination et un important potentiel d’unités de traitement qui peut être mobilisé à partir des bases de l’INPV.

Aussi, deux fronts d’intervention ont été installés, en amont et en aval, depuis octobre dernier et des quantités considérables d’insecticides ont été fournies par l’Algérie à plusieurs pays voisins du Sahel, à l’exemple de la Libye, du Mali, du Niger et du Tchad, pour réduire la menace au-delà des frontières.


M. M.